Tunisie – Libye : mieux coordonner la gestion des migrants irréguliers

La gestion des flux de migrants a créé des fritures entre la Tunisie et la Libye, chaque partie renvoyant à l’autre la responsabilité du sort de plusieurs dizaines de subsahariens bloqués à leurs frontières respectives. Une explication s’imposait et elle a quelque peu tardé.

C’est pour tenter de se concerter sur les moyens de gérer ces flux qu’une réunion de travail s’est tenu à Tunis mercredi 9 août 2023 entre le ministre de l’Intérieur Kamel Feki et son homologue libyen, le général de division Imad Mustafa Tarabulsi, en présence de hauts fonctionnaires des deux ministères. Les responsables de la sécurité des deux pays ont discuté des moyens de lutter contre la migration irrégulière et de faciliter les services au poste frontière de Ras Jedir, en plus des problèmes de sécurité communs.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré dans un communiqué que les deux parties ont convenu de la nécessité d’une plus grande coordination et coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité pour refléter les véritables relations fraternelles entre les deux peuples et la force du partenariat entre les deux pays, en particulier dans le domaine du partage de renseignements, de la formation et de la lutte contre le crime organisé.

Au cours de la rencontre, les ministres ont souligné l’importance de la question des migrants africains en provenance des pays sahéliens et subsahariens et son impact sur les deux pays, ainsi que la nécessité de réduire le flux de migrants aux frontières, ce qui nécessite des efforts concertés et une coordination afin de trouver des solutions qui tiennent compte des intérêts supérieurs des deux pays.

Ils ont également convenu d’appeler les organisations internationales à soutenir les efforts de l’Etat tunisien et du Croissant Rouge dans l’assistance humanitaire et à ne pas hésiter à remplir leur devoir envers les migrants et à les informer.

Au cours de la séance de travail, il a été convenu de mettre en place une équipe conjointe de terrain chargée de surveiller la fluidité du trafic au poste frontière de Ras Jedir et de faire des propositions sérieuses sur toutes les questions y afférentes à appliquer sur le terrain afin de faciliter le passage des voyageurs des deux côtés.

Les deux parties ont appelé au renforcement des travaux du Comité permanent conjoint de sécurité et à la poursuite des réunions conjointes de coordination afin de consolider davantage et d’élever les relations bilatérales au plus haut niveau.

Avec Tap.

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