Les flux des migrants irréguliers en provenance des côtes tunisiennes ne ralentissent pas, ainsi que celui des barques arrivant au large des côtes italiennes : un trafic d’êtres d’humains alimentant une véritable industrie qui n’est pas près de se tarir.
Dans la ville «industrieuse» de Sfax et ses environs, dont partent la plupart des barques de migrants, Subsahariens, Tunisiens et Proche-Orientaux, c’est une véritable industrie spécialisée dans la fabrication de barques en métal qui fleurit, de manière clandestine, dans des ateliers de fortune, que les unités sécuritaires ne cessent de débusquer et d’arrêter leurs gérants.
Dans un post publié le 31 mars 2023 sur sa page Facebook, la direction générale de la garde nationale affirme que ses unités ont, la veille au soir, pris d’assaut 3 maisons à El-Amra, délégation de Jebeniana, gouvernorat de Sfax, et y ont saisi 9 barques métalliques, des quantités de fer, des équipements de soudure et un petit camion utilisé pour le transport des barques et des migrants.
Les barques métalliques, plus rudimentaires et moins couteuses, sont également les plus dangereuses. Car ce sont elles qui causent le plus de naufrages et de morts sur les routes de la migration entre la Tunisie et l’Italie.
Les unités sécuritaires avaient été informées par les riverains de l’existence de l’atelier clandestin de fabrication de barques métalliques.
Aussitôt informé, le ministère public a ordonné, de son côté, le lancement des procédures légales contre les propriétaires des maisons en question, ajoute la garde nationale dans son communiqué.
I. B.
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