Soixante jeunes migrants sont rentrés au Maroc, lundi 30 décembre 2024, après leur sortie des prisons et centres de détention algériens, ont indiqué des médias locaux, ajoutant que le transfert a eu lieu au poste frontière de Zouj Beghal, également connu sous le nom de «Colonel Lotfi» du côté algérien.
Selon l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV), qui suit les cas de citoyens marocains disparus et détenus le long des routes migratoires en Tunisie, en Libye et en Algérie, l’opération s’est déroulée en deux phases. Certains détenus ont a purgé plus de trois ans de prison, ainsi qu’un an de détention administrative. L’association gère actuellement plus de 480 dossiers de Marocains détenus en Algérie.
Par ailleurs, six corps restent dans les morgues algériennes, dont deux jeunes femmes originaires de l’est du Maroc, en attente de procédures judiciaires et administratives.
Récemment, rapporte l’association basée à Oujda, l’intervention de la Croix-Rouge (CICR) a été demandée, après des informations faisant état de conditions de détention inquiétantes, notamment le manque d’assistance médicale, les restrictions de communication avec les familles et la représentation juridique limitée.
Les détenus marocains, accusés entre autres de «traite des êtres humains, blanchiment d’argent, immigration clandestine et formation de bandes criminelles», ont été jugés «sans défense ni assistance juridique adéquates».
Il faut dire que les tensions marquant les relations entre ces deux pays voisins n’arrangent guère la situation de leurs citoyens respectifs qui se trouvent en situation illégale d’un côté ou de l’autre de la frontière.
Le blocage du processus d’intégration maghrébine en raison du différend opposant Alger et Rabat à propos du Sahara occidental ne cause pas seulement de grosses pertes économiques aux peuples de la région, il fait aussi des victimes parmi eux.
I. B.
Donnez votre avis