Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement condamné les poursuites judiciaires visant les journalistes en Tunisie, en particulier celles basées sur le décret 54, jugé liberticide.
Dans un communiqué publié ce jeudi 20 mars 2025, le syndicat a réaffirmé son soutien aux journalistes détenus ou poursuivis en raison de leur travail, et a dénoncé « une instrumentalisation de la loi pour museler la liberté d’expression » tout en pointant du doigt une multiplication des convocations et des procès.
Le SNJT a notamment cité les récents cas du journaliste Haythem El Mekki et de Saloua Charfi, professeure à l’Institut de presse et des sciences de l’information, convoqués à comparaître le 21 mars devant les unités de la Garde nationale de Laouina.
Ce même jour, la Cour d’appel examinera le dossier de Ghassen Ben Khelifa, directeur du site Inhiyez, et qui a été condamné en première instance à six mois de prison, rappelle le Syndicat.
Dans ce même conteste, le SNJT a déploré le maintien en détention des journalistes Mourad Zeghidi et Borhen Bssais, qui ont vu leur demande de libération rejetée mardi dernier.
Le SNJT a par ailleurs appelé le ministère de la Justice et l’ensemble des instances judiciaires à cesser toutes les poursuites visant les journalistes et les professionnels des médias sur la base du décret 54, en rappelant la nécessité d’appliquer le décret-loi n°115, relatif à la liberté de la presse et garantissant une meilleure protection des journalistes.
Y. N.
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