Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (Spot) a tenu une Assemblée générale extraordinaire avec plus de 1000 participants pour dénoncer la crise qui frappe la profession.
Une profonde inquiétude a été exprimée à l’unanimité face au silence inexpliqué et à l’absence d’action des autorités de tutelles à l’instar du ministère de la Santé malgré la dégradation des conditions d’exercice des pharmaciens tunisiens.
Ces derniers ont pointé du doigt une législation obsolète avec des textes régissant la profession datant des années 1969 et 1973, des charges insoutenables comme des coûts d’exploitation et prélèvements obligatoires jugés excessifs, ainsi qu’une concurrence déloyale notamment par des boutiques non autorisées et des ventes de produits de santé sur les réseaux sociaux, menaçant la santé publique, sans réaction de la tutelle.
Face à cette crise et à l’absence de réformes attendues depuis des années, le Spot a par ailleurs souligné que les pharmaciens ont voté le non-renouvellement de la convention avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), en affirmant que le tiers payant n’est plus préservé et en pointant du doigt la responsabilité du ministère des Affaires sociale, accusé « d’avoir laissé se détériorer la relation entre la CNAM et les officines », souligne Naoufel Amira, président du Spot.
« Le secteur pharmaceutique tunisien traverse une période critique. L’immobilisme du gouvernement et l’absence de vision mettent en péril l’accès équitable aux médicaments et la survie même de nombreuses officines. La motion adoptée ce jour est un appel à la responsabilité des ministères concernés, invités à agir avant qu’il ne soit trop tard », a encore ajouté Dr Naoufel Amira.
Y. N.



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