Digne d’un film comique, la visite effectuée par Moncef Marzouki, vendredi 9 juin 2017, à Ras Jebel (Bizerte), a tourné à la mascarade.
L’ex-président provisoire de la république et actuel président du parti Harak Tounes Al Irada, s’est rendu, hier soir, après la rupture du jeûne, dans ce village pour y rencontrer les militants de son parti, qui étaient à peine une poignée à l’attendre.
Dans la rue, il a d’abord été intercepté par des membres du comité des familles des Tunisiens disparus en Italie, qui lui ont reproché de n’avoir rien fait pour les aider à retrouver leurs enfants et d’avoir fait des promesses qu’il n’a jamais tenues.
Très vite, un groupe s’est formé autour du président du Harak et la tension est montée : il a été hué et insulté. La garde rapprochée a dû l’éloigner du groupe, sous les cris et les huées des mamans des jeunes disparus.
L’ex-président provisoire s’est rendu ensuite au bureau régional de son parti pour échanger tranquillement avec ses partisans. Arrivé au local, le constat fut amer : ni chaises, ni table; le logis de fortune était vide et poussiéreux.
M. Marzouki, qui n’était pas au bout de ses peines, a essayé de cacher sa gêne, en disant qu’il était venu à Ras Jebel pour boire un bon thé et a proposé à ses partisans de s’attabler à un café de la place, très bruyant comme on peut l’imaginer.
L’un des membres locaux du Harak a alors proposé de conduire le petit groupe dans une maison, pour que la réunion puisse se dérouler dans le calme. Manque de pot: dans la maison en question, l’électricité était coupée.
Face à tant de contrariétés, M. Marzouki a préféré rebrousser chemin et est rentré bredouille à Hammam Sousse.
Y. N.
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