Une charte d’honneur régissant le secteur des études de marché et de sondage d’opinion, en Tunisie, est en cours de préparation.
C’est la Chambre syndicale des professionnels des études de marché et sondage d’opinion (CSPEMSO) qui prépare cette charte censée réglementer, réguler et mettre de l’ordre dans ce secteur qui compte actuellement 25 cabinets.
Les sondages d’opinions ou d’audience médias font débat. Beaucoup les assimilent à de la manipulation et accusent certains cabinets, notamment Sigma Conseil, de favoritisme voire même de corruption.
Durant le mois de ramadan, des sondages publiés par ce cabinet sur les audiences télé ont provoqué un tollé chez certains patrons de télévision. À la suite de ce tollé, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a interdit aux instituts de sondage de publier les taux d’audiences sans accord au préalable des médias concernés.
Destinée à la régulation interne du secteur, la charte en préparation va permettre aux médias et aux acteurs politiques de mieux comprendre le mode de fonctionnement des bureaux de sondage d’opinion.
Mais il y a aussi l’urgence de mettre en place un cadre législatif régissant le secteur pour approcher les standards internationaux en vigueur en Europe et aux Etats Unis d’Amérique, et ne pas laisser la porte ouverte à la manipulation, au copinage et à la corruption, qui ont tendance à se nicher partout, en Tunisie.
Définir les règles régissant les relations avec les médias et celles régissant les relations entre les bureaux de sondage et les acteurs politiques, dont en premier lieu les partis, devraient faire l’objet de deux autres documents réglementaires.
H. M.
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