Un cadre du Centre de formation permanente à Ben Arous et des informaticiens spécialistes des réseaux internet utilisent un «réseau noir» pour faire du trafic de drogue.
Le «réseau noir», connu aussi sous l’appellation «darknet» est un réseau internet totalement anonymisé où depuis quelques années se développe un trafic de produits illicites en tout genre. Un réseau dont le principe est de pouvoir aller sur internet sans être repéré et sans que l’adresse IP attachée à son ordinateur soit identifiable.
La plateforme (très utilisée par les organisations terroristes) est très bien faite. On peut y trouver en vente des informations bancaires, acheter des faux papiers, des fusils mitrailleurs ou louer un pirate informatique. On y a surtout le grand commerce des catégories de drogue : cannabis, ecstasy, barbiturique, des photos avec des descriptifs, et des avis sur les vendeurs, sur la qualité de leurs produits, les délais de livraison…
Les unités de la lutte anti stupéfiants viennent de démanteler un réseau de trafic de drogue utilisant justement le darknet.
Selon le quotidien ‘‘Echourouk’’, l’enquête a révélé une organisation mettant en action un cadre du Centre de formation permanente à Ben Arous et des informaticiens spécialistes des réseaux internet.
Ce cadre et sans doute des complices ont monté une organisation assez complexe avec une remarquable répartition des tâches.
Certains étudiants du centre (et d’autres établissements de formation), dont les documents d’identité sont retouchés, notamment les photos et les adresses, deviennent des acheteurs (fictifs) de drogue.
Les commandes passées en ligne, et payées sur un compte électronique secret en devises par ces consommateurs (virtuels), arrivent par lettres à des boîtes postales et des boîtes à lettres abandonnées dans des immeubles situés dans 3 gouvernorats.
C’est dire l’ampleur du réseau que viennent de neutraliser les unités de la lutte anti stup d’El Gorjani.
H. M.
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