Mourad Ferjani.
Le 29 juillet 2017, Mourad Ferjani, un Tunisien de 54 ans, a été tué de plusieurs coups de couteau, à Milpitas, aux Etats-Unis. L’enquête sur ce meurtre est au même point.
Plus d’un mois s’est écoulé et la police de la ville de Milpitas, dans l’Etat de Californie, n’arrive pas à résoudre l’énigme de l’assassinat de ce citoyen tunisien, père de quatre enfants, parti aux Etats-Unis en 2014 à la recherche d’un emploi.
Dans un e-mail adressé au quotidien régional ‘‘The Mercury News’’, le lieutenant Raj Maharaj, en charge de cette affaire, avoue le surplace de l’enquête: «Nous faisons ce que nous pouvons. Nous avons assignés plusieurs de nos agents à cette enquête. Hélas, jusqu’ici, nous n’avons effectué aucune arrestation et, pour l’instant, nos soupçons ne portent sur aucune personne précise. Autant reconnaître, donc, que nos investigations n’ont pas progressé.»
L’enquête se contente du peu: le 29 juillet, à 12:53, les services de police et des incendies ont répondu à un appel d’urgence médicale en provenance du 27 de la rue Windsor pour y trouver Mourad Ferjani gisant dans une mare de sang des suites de plusieurs coups de couteau qui lui ont été assénés. Le Lt. Maharaj ne pense pas que «la victime était de passage» et que «le meurtre était un incident isolé.»
Bradley Misner, directeur du département de la planification municipale, a confirmé que le n° 27 de la rue Windsor, situé dans une zone industrielle de la ville de Milpitas, appartient à la compagnie Wei Tsai-Hwa Et Al, que cette propriété est classée dans une zone de développement polyvalent et que, depuis quelques années déjà, il n’y a pour ce lieu aucun permis d’occupation ou de construction qui indique l’existence de nouveaux locataires…
Dans un entretien, par le biais d’un traducteur, la fille de la victime, Maryem Ferjani, a indiqué que son père était un homme calme, ouvert d’esprit et chaleureux. La famille Ferjani, originaire de Bir Bouregba, à 6 km au nord-ouest de Hammamet, se compose du père, de la mère, de trois sœurs et d’un frère.
Maryem Ferjani a déclaré que le dernier contact de la famille avec la victime a eu lieu dans la soirée du 28 juillet dernier, c’est-à-dire la veille du meurtre. Par la suite, il y a eu un long silence durant lequel la famille pensait que si Mourad Ferjani ne répondait plus à ses nombreux appels et messages téléphoniques, c’était très probablement parce qu’il était tombé malade – l’homme étant atteint du diabète…
Deux semaines plus tard, le 10 août 2017, le bureau du Coroner du comté de Santa Clara a pu joindre la famille pour lui annoncer le décès du père.
«C’était à un moment où nous nous affairions à préparer le mariage d’une de mes sœurs», a déclaré Maryem au ‘‘Mercury News’’, ajoutant que son père, sachant que, financièrement, il ne pouvait pas être présent pour cette occasion, a demandé à ce qu’on lui envoie des photos et des enregistrements vidéo des festivités…
Depuis l’annonce de la mort de Mourad Ferjani, tous les préparatifs du mariage ont été suspendus.
Selon le Lt. Maharaj, le corps de la victime a été rapatrié en Tunisie et aucune autre information n’a été ajoutée au dossier de l’enquête…
Marwan Chahla
Sources: ‘‘The Mercury News’ et ‘‘East Bay Times’’.
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