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Lotfi Zitoun : «Il faut changer le système politique en Tunisie»

Doit-on croire Lotfi Zitoun quand il appelle à changer le système politique actuellement en place en Tunisie ? Non bien sûr. Explication…

Intervenant aujourd’hui, lundi 2 octobre 2017, sur les ondes d’Express FM, le conseiller politique de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahdha, a affirmé que «ce système affaiblit l’autorité politique», ajoutant qu’il soutient «tous ceux qui appellent à son changement».

Plusieurs personnalités politiques se sont exprimées ces dernières semaines sur le sujet et ont appelé à la révision de l’organisation des pouvoirs telle qu’elle a été mise en place par l’Assemblée nationale constituante (ANC), à travers la Constitution promulguée en janvier 2014, et qui porte l’empreinte des islamistes.

Ces derniers, au prétexte qu’ils voulaient empêcher le retour d’un pouvoir présidentiel fort, comme ce fut le cas pendant 60 ans sous les régimes autoritaires de Bourguiba et Ben Ali, se sont arrangés pour faire adopter une constitution qui donne tous les pouvoirs à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et marginalise la présidence de la république, dont les prérogatives ont été largement réduites.

Résultat : le régime semi-parlementaire mis en place dilue les responsabilités, paralyse le gouvernement et affaiblit l’Etat.

Signe de l’inefficacité de système politique : le bocage des réformes et les difficultés de faire voter les lois pourtant importantes pour la relance économique du pays.

Dernier couac en date : l’incapacité montrée par le parlement, la semaine dernière, à élire un président pour l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).

Quand M. Zitoun appelle à changer ce système, dont la mise en place est l’œuvre des islamistes, cela participe, à n’en pas douter, du double langage et du cynisme des Nahdhaouis, qui avancent toujours masqués et cachent leur jeu pour mieux tromper leurs adversaires.

Ces caméléons poussent le cynisme jusqu’à donner l’illusion d’épouser les idées de leurs adversaires. En fait, ils ont plus d’affinités intellectuelles et politiques avec Abou Iyadh et Abou Baker Al-Baghdadi qu’avec Béji Caïd Essebsi et Youssef Chahed qu’ils ne cessent d’endormir par leurs mensonges.

H. M.

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