Moez Joudi est revenu sur l’affaire du Franco-algérien Nessim Ouadi et de son amie tunisienne, condamnés en Tunisie à la prison pour avoir échangé un baiser.
Dans un post publié sur son compte Facebook, hier, lundi 9 octobre 2017, l’expert en économie a indiqué que le porte-parole du ministère publique, Sofiene Selliti, avait expliqué, dans une intervention téléphonique dans l’émission « 24/7 » sur la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi, que la police avait pris le couple en flagrant délit de rapports intime et que la femme avait enlevé ses dessous.
«Je m’arrête déjà à ce détail: Ok, supposons que les deux tourtereaux, majeurs et vaccinés, ont voulu avoir des rapports intimes, c’est leur droit, et faute de local disponible dans l’instant et par souci de respect des mœurs du pays, ils ont décidé d’aller dans un hôtel pour le faire en toute intimité et loin de toute « moujahara bil fahché » (atteinte aux bonnes moeurs, Ndlr). Il y aurait problème dans l’hôtel aussi! Parce que dans ce pays « touristique » et « démocratique », qui pue l’hypocrisie de partout, les hôtels ont comme instruction de ne pas donner des chambres à des couples non mariés, même s’ils sont majeurs et même s’ils règlent leurs factures», a écrit M. Joudi.
L’expert économique a, par ailleurs, rapporté les propos d’un hôtelier qui lui avait raconté que la police tunisienne pourrait, à n’importe quel moment, débarquer dans son établissement pour exiger les fiches des arrivées des clients. Ils pourraient même s’enquérir sur certains détails: l’identité du couple, leurs cartes d’identité et même exiger leur acte de mariage.
«Morale de l’histoire: dans ce pays, les contradictions sont à un tel niveau que même si vous faites tous les efforts possibles pour être en règle et que si, en même temps, on décide de vous régler votre compte, ça sera fait à travers toutes les failles et tous les moyens possibles!», a indiqué M. Joudi.
E. B. A.
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