Ilario Antoniazzi, archevêque de Tunis depuis 2013, tire la sonnette d’alarme sur le phénomène de la migration clandestine.
Ilario Antoniazzi pointe du doigt, dans des déclarations aux médias italiens, les conséquences des accords passés entre l’Italie et la Libye sur la migration clandestine, qui ont poussé les migrants à transiter par la Tunisie pour se rendre en Europe.
L’archevêque explique que l’Eglise, en Tunisie, reçoit des réfugiés originaires d’Afrique subsaharienne, qui viennent prier pour que la mer soit clémente afin qu’ils puissent atteindre l’autre côté de la Méditerranée.
«L’Europe est à leurs yeux le paradis promis et ils préfèrent risquer leur vie que de retourner dans leurs pays d’origine, c’est même une question d’honneur», a-t-il expliqué, en précisant que les clandestins arrêtés en mer et conduits dans les prisons tunisiennes sont très fragiles et risquent même de subir des mauvais traitements et l’endoctrinement par les groupes terroristes.
«Nous renforçons donc nos visites aux prisons pour mieux les accompagner», a-t-il dit, ajoutant que le flux de migration au départ de la Tunisie devient alarmant.
Ilario Antoniazzi (69 ans) est un représentant de l’Église catholique romaine. Il est le second archevêque de Tunisie. Il a été nommé par le pape Benoît XVI en février 2013.
Rappelons qu’un naufrage d’une embarcation de migrants clandestins, le 8 octobre 2017, au large de Kerkennah (Sfax), a fait des dizaines de morts suite une collision avec un bateau de l’armée marine tunisienne.
Yüsra Nemlaghi
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