Moncef Marzouki, l’agent du Qatar en Tunisie.
Chez l’ancien président tunisien par intérim, Moncef Marzouki, un diviseur notoire, la soif incommensurable de pouvoir n’a d’égal que l’inconscience politique.
Par Habib Boussadia *
Là où il passe, il laisse des traces et c’est souvent de la casse. Il se prenait pour un intellectuel et on s’est vite rendu compte qu’il était plutôt un caractériel ! Ses propos sont empreints d’un liseré révolutionnaire mais curieusement ses réactions à chaud témoignent d’un authentique réactionnaire. En Tunisie il ne cesse de railler les médias car son jardin préféré a toujours été Al-Jazeera. Il rêve de récupérer le pouvoir et de retourner au Palais de Carthage à tel point qu’il en oublie ses devoirs.
L’incitation à la sécession
Et d’abord, le devoir de réserve d’un ex-chef d’Etat : mais non il déballe sans gêne des secrets d’Etat et fait des révélations à sa chaîne fétiche, où curieusement il est présenté comme le monsieur propre, le sauveur suprême, l’homme qui a évité à la Tunisie un bain de sang grâce à son génie et à son talent de pacificateur des trouble sociaux.
Ensuite, le devoir de souder son peuple dans cette période délicate où la lutte des classes est infernale: alors il va mettre sa touche personnelle en enflammant le sud contre le nord par son slogan totem «Winou el-pétrole?» (Où est le pétrole?). Il va ensuite enflammer d’autres populations en leur disant que l’Etat doit verser 20% des recettes du phosphate ou des hydrocarbures à leur région. C’est de l’incitation à la sécession, à la dissidence régionale et à la révolte populaire pour faire tomber l’état et s’offrir la voie royale de la présidence car l’homme providentiel, dans ces moments de désunion, c’est évidemment lui !
L’ami des salafistes jihadistes.
Il y a, également, le devoir de défendre les droits de l’homme, mais, curieusement, il se tait lorsque ces droits sont violés: l’ancien Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, réfugié en Tunisie au lendemain de la chute du régime de Kadhafi, a été «monnayé» par la «troïka», l’ex-coalition gouvernementale qui l’avait désigné comme président; les manifestants du 9 avril 2012 ont été agressés par une milice islamiste, et autres violations que ce cher défenseur des droits de l’homme n’a pas cru devoir dénoncer.
Le «président» des milices violentes
Pis encore : les membres de la Ligue de protection de la révolution, une milice islamiste violente qui attaquait les meetings des partis opposés à la «troïka», faisaient partie de son staff lors des élections présidentielles de 2014.
J’ai envie de demander à ce sécessionniste, à ses clones, à ses acolytes et à tous ceux qui partagent sa politique de division : vous avez assez lésé, desservi, mutilé ce pays, ses institutions et vous ne réussirez pas votre politique de discorde, car Bourguiba a intelligemment combattu l’esprit tribal dès le début de l’indépendance, concentré sa politique sur l’éducation tout azimut du peuple, réhabilité les femmes et leur statut social; ce qui a permis d’atténuer voire d’endiguer les vagues d’islamisme et de populisme émergents après la pseudo révolution de 2011.
* Cardiologue, Sousse.
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