Une campagne d’affichage contre les violences faites aux femmes, lancée hier soir, mardi 21 novembre 2017, à Tunis, a suscité plusieurs critiques. Est-ce l’effet escompté ?
Des pancartes publicitaires comportant des affiches censées dénoncer les violences faites aux femmes font débat sur la toile. On y lit des phrases censées être ironiques du genre «Elle est battue ? Ce n’est pas grave, elle oubliera avec l’âge»; «Elle est harcelée au travail ? D’autres femmes sont au chômage»; ou encore «Son mari la bat ? Ce n’est pas grave c’est son destin».
Certains ont trouvé la campagne choc très fine, expliquant que ces phrases sont celles souvent utilisées par la société et la famille, qui laissent faire et dissuadent les victimes de porter plainte, en cherchant à trouver des excuses aux agresseurs.
D’autres ont cependant dénoncé que l’on banalise justement ces phrases détestables dont le citoyen lambda n’est peut-être pas en mesure de comprendre la portée ironique.
La crainte exprimée par ces derniers est que les initiateurs de la campagne obtiennent, au final, l’effet inverse de celui recherché: la banalisation des violences faites aux femmes
Y. N.
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