L’Université Centrale (UC) et la radio IFM ont signé, lundi 27 novembre 2017, un contrat de partenariat de 2 ans visant à améliorer le niveau du journalisme audiovisuel.
Par Zohra Abid
C’est là une bonne nouvelle pour les titulaires d’un bac +3 (licence) ou Bac +4 (master) en journalisme et qui souhaitent améliorer leur niveau et acquérir les outils nécessaires pour intégrer le secteur audiovisuel.
Redonner espoir à un journalisme en crise
C’est ce qu’a déclaré Houbeb Ajimi Remadi, CEO de l’UC, en signant le contrat, avec Hamed Souayah, Pdg de la radio privée IFM, lancée en novembre 2011 et qui, en seulement 6 ans, a su relever le défi, accroître son audience et assumer sa mission d’information et de divertissement, grâce à des émissions diversifiées animées par des journalistes qui se distinguent par leur professionnalisme.
«Nous avons prévu un partenariat avec 2 supports privés, la radio IFM et Al-Arabi TV. Nous avons déposé, il y a quelques mois, le dossier au ministère de l’Enseignement supérieur pour l’homologation de notre master en journalisme. Ce qui vient juste d’avoir lieu. Nous scellons, aujourd’hui, ce partenariat avec la radio qui va donner un plus à ceux de nos étudiants qui veulent se spécialiser dans l’audiovisuel», a déclaré Mme Ajimi Remadi, tout en rappelant, à ses éventuels futurs étudiants, que les inscriptions à l’UC restent encore ouvertes jusqu’au 30 novembre. «On aurait aimé que la validation officielle de notre master en journalisme soit venue un peu plus tôt, mais il reste encore quelques jours aux étudiants pour s’inscrire à l’UC pour cette année universitaire 2017-2018», a-t-elle souligné.
«Nous savons que le nombre d’inscrits pour cette 1ère année va être réduit, mais nous allons veiller à communiquer davantage l’année prochaine», a souligné Mme Ajimi Remadi, tout en soulignant que le contenu de la formation sera très complet, notamment en ce qui concerne sa partie digitale. «Nous sommes toujours à l’écoute du marché de l’emploi. Et nous sommes persuadés que notre master en journalisme va être une réussite, car le secteur audiovisuel offre de nombreuses débouchées et de bonnes perspectives d’avenir», a-t-elle précisé.
Pour des médias constructifs
Malgré le grand nombre des diplômés en journalisme, toutes spécialités confondues, qui viennent chaque année au marché de l’emploi, les chances de trouver un travail stable dans le secteur restent assez réduites. D’un côté, les journalistes se plaignent de ne pas trouver un poste stable et bien rémunéré et de l’autre, les responsables des médias se plaignent du niveau très faible et de la rentabilité en-deçà des attentes, a expliqué, pour sa part, Mohamed Ali Ganouati, directeur de la Centrale Com, en soulignant la nécessité de s’occuper des jeunes licenciés en journalisme en mettant à leur disposition un programme bien étoffé qui va les aider à être opérationnels dès le 1er jour où ils sont recrutés. «L’exercice du journalisme ne peut se suffire d’une formation théorique. C’est un métier qui a ses spécificités et qui, surtout, s’apprend», a-t-il ajouté.
La radio privée IFM, partenaire de l’EDJ de Nice, dont l’enseignement a fait ses preuves, et d’autres radios françaises (dont RTL, Europe 1…), va, à son tour, ouvrir ses studios pour accueillir les jeunes diplômés et leur donner la possibilité d’assister à ses directs et de côtoyer certains analystes, chroniqueurs ou animateurs dans diverses disciplines. Ils pourront aussi avoir, parallèlement, une formation technique de qualité leur permettant de trouver rapidement un travail, a expliqué M. Souayah.
Houbeb Ajimi Remadi et Hamed Souayah.
«En Tunisie, les journalistes sont généralement recrutés dès leur sortie de l’université et ils apprennent leur métier sur le tas. C’est ce qui explique leur niveau souvent en-deçà des attentes. Grâce à ce partenariat, les journalistes pourront être, dès le premier jour, opérationnels et efficaces», a souligné le Pdg de IFM, tout en formant l’espoir que «d’ici 3 ou 4 ans, il y aura une génération de journalistes audiovisuels bien formés».
Les leçons des aînés à leurs cadets
Selon le Pdg de la radio IFM, les étudiants bénéficieront du savoir-faire de Mekki Hellal, Wael Toukebri, Fathi Mouldi, Fatma Karray, Zeïneb Melki et autres Hassen Hameli… et ce partenariat «entre 2 planètes d’apprentissage sera un vrai modèle dans le pays», a encore souligné M. Souayah, en promettant d’inviter, de temps à autre, dans le cadre du partenariat de sa radio avec des médias français, des personnalités médiatiques françaises de renom pour animer des masters classes. «Il va y avoir également des travaux pratiques assurés par des Tunisiens qui brillent dans les médias étrangers», a renchéri Mme Ajimi Remadi.
L’Université Centrale, qui vient de rejoindre Honoris United Universities, 1er réseau panafricain d’enseignement supérieur privé aux standards internationaux, va faire multiplier les échanges avec les établissements semblables, notamment au Maroc et en Afrique du Sud, en invitant les compétences de ces pays dans le domaine audiovisuel pour faire des exposés et partager leurs expériences, a promis, de son côté, la responsable de l’UC.
Un master de l’UC dans le domaine des sciences de l’information et de la communication, reconnu par le ministère de l’Enseignement supérieur, nécessitera une formation de 2 ans (formation générale pour la 1ère année, puis formation sur les techniques de communication joignant le son et l’image, avec ouverture sur le digital, pour la 2e année).
Le coût de l’inscription pour une année est fixé à 6.500 dinars tunisiens (DT).
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