Nessim Ouadi, condamné dans l’affaire du «bisou», a été libéré samedi 16 décembre 2017, sa peine ayant été réduite d’un mois et demi.
Condamné, en octobre dernier, à 3 mois et 15 jours de prison pour «atteinte à la pudeur», «refus d’obtempérer», «outrage à un fonctionnaire public» et«atteinte aux bonnes mœurs», le Franco-algérien avait été arrêté en compagnie de sa petite amie dans une voiture en arrêt près d’un hôtel à Gammarth et leur histoire a été connue sous le nom de «l’affaire du bisou».
Les prévenus disent qu’ils étaient en train de discuter dans la voiture, quand les policiers les ont arrêtés. Ces derniers ont parlé d’une relation intime sur la voie publique. Une altercation a éclaté entre Nessim et la police et le couple a été arrêté.
Selon le ministère public, Nessim aurait jeté son passeport au visage des agents qu’il aurait aussi menacés. Version démentie par les prévenus qui ont indiqué, par ailleurs, n’avoir pas pu lire le PV qu’on leur a fait signer, au poste de police, d’autant qu’il est écrit en arabe, langue qu’ils disent ne pas maîtriser.
L’affaire a suscité la mobilisation de plusieurs activistes, avocats et médias nationaux et internationaux, qui ont parlé d’atteinte aux libertés individuelles.
La petite amie de Nessim, une Tuniso-italienne, dont le nom n’a jamais été divulgué, a elle-aussi quitté la prison, car elle fût condamnée à 2 mois. Sa sortie, comme son arrestation, ont fait moins de bruit…
Nessim est rentré en France, où il pourra passer les fêtes de fin d’année en famille.
Y. N.
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