Les Tunisien(e)s, qui aiment le chic, se feront plaisir dans les boutiques de la marque turque Sarar, qui vient d’ouvrir sa 1ère franchise à Tunis.
Les premières boutiques Sarar (marque franchisée par le Groupe DNB) ont ouvert leurs portes, samedi 23 décembre 2017, au centre commercial Tunisia Mall 2, aux Berges du Lac de Tunis, en présence du directeur général de la marque, Cemalettin Sarar, petit fils d’Abdurrahmen Sarar, fondateur de la maison en 1944.
Du luxe turc à la conquête de Tunisie
Le «petit grand boss» est venu spécialement de sa Turquie natale pour assister à la cérémonie inaugurale et sa visite, apprend-on, était éclair puisqu’il est rentré quelques heures après.
Le logo de Sarar scintille déjà dans 80 villes de 55 pays. En plus des 75 boutiques en Turquie, la marque compte 85 concept-stores à l’étranger, dont 15 en Europe, 19 aux Etats Unis, et 51 dans d’autres régions du monde, dont le Moyen Orient, les pays du Golfe, la Russie).
L’ouverture du 1er concept-store à Tunis, en terre d’Afrique, a drainé une foule de client(e)s BCBG, qui affectionnent l’élégance à la pointe de la mode: mannequins, cinéastes, artistes, hommes d’affaires, blogueurs et blogueuses, stars de la télé et gens de la petite bourgeoisie de tout âge, mais aussi (et surtout) beaucoup de jeunes qui raffolent le luxe… et qui ont déjà fait leurs emplettes avant même le couper du ruban.
Sarar, une autre définition du luxe
L’espace réservé à Sarar se trouve à l’angle du 1er étage de ce nouveau centre commercial, inauguré en grande pompe, le 10 novembre dernier, par Salma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, et sa collègue de la Jeunesse et des Sports, Majdoline Cherni, en présence du promoteur de Tunisia Mall 2, Maher Chaabane.
Sarar s’étend sur 300m2 avec 2 carrés séparés par un couloir, conduisant à gauche à un magasin de 200m2 réservé au prêt-à-porter hommes et femmes, et à droite, à un espace de 95m2, pour le linge de maison où tout est coton, lin, percale, cachemire, soie et satin avec quelques articles en dentelle ou romantiquement en broderie anglaise.
«Nous – Walid Dhouibi et moi-même – avons investi entre 2,5 et 3 millions de dinars tunisiens (MDT) pour ouvrir ce magasin haut de gamme. Nous comptons en ouvrir d’autres, d’ici 2020, dans les Mall de Sfax, d’Ennasr, ainsi que dans celui de Sousse», a indiqué Saber Ben Amar, qui était heureux d’avoir trouvé le bon filon pour s’installer à son aise dans son pays d’origine après avoir passé 16 ans de sa vie au Canada. C’était un choix, dit-il, le rêve d’un jeune qui venait de terminer ses études universitaires dans les grandes écoles et qui voulait tout simplement explorer d’autres cieux.
Sfax, Montréal, Istanbul et Tunis
Le destin a conduit Saber Ben Amar jusqu’au Canada où il a, avec son associé de toujours, Walid Dhouibi, monté plusieurs projets dont un restaurant. Là-bas, les affaires vont bien, très bien même, souligne-t-il, en tenant par la main son petit garçon qui s’est fait tout beau à l’occasion.
«Je viens tout juste de rentrer. Ça fait 3 mois que je suis là. Quant à Walid, qui a vécu 17 ans dans cet immense pays, il est rentré il y a 2 ans pour préparer ce projet qui nous tient à cœur», raconte l’enfant de Sfax à Kapitalis, en précisant que les affaires au Canada se poursuivent normalement et qu’il va avoir avec son associé un pied à Tunis et l’autre à Montréal.
Selon notre interlocuteur, Sarar Tunisie emploie pour le moment une trentaine de personnes dont une majorité des vendeurs-conseillers de vente luxe. «Le luxe se fait toujours rare sur le marché tunisien. Pour trouver quelque chose de chic et sobre, on peut tourner un peu partout et rentrer bredouille. Nous avons donc fait une minutieuse étude du marché et ce manque nous a donc encouragés à ouvrir Sarar dans l’espoir d’être à la hauteur des exigences de tout un chacun», a expliqué Saber Ben Amar.
De la mode indémodable
Sarar propose des pièces uniques, et chaque semaine, poursuit le jeune homme d’affaires, il y a une nouvelle collection proposée par cette griffe que ce soit dans les les manteaux, les costumes, les chemises, les cravates, les pantalons, les robes, les foulards, ou les accessoires.
«Les chaussures seront à l’étalage d’ici quelques jours; elles sont déjà à la douane. Pour le linge de maison, c’est comme le prêt-à-porter, nous proposons des pièces uniques avec du tissu du luxe. Sarar se fournit en tissus de haute couture en Italie et réalise les travaux de couture en Turquie», explique encore M. Ben Amar, qui rêve de «voir un jour des usines et des ateliers de couture tunisiens travailler pour Sarar». Et de conclure, sur le ton de la nostalgie, un peu désolé tout de même, en évoquant le bon vieux temps, lorsque les spécialistes de la couture de Sfax achetaient le fil de Ksar Hellal, et se procuraient le tissu de quelques usines installées au Sahel, aujourd’hui pour la plupart fermées.
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