Bettino Craxi sous les remparts de Hammamet, dans les années 1990.
Les manifestations commémoratives du 18e anniversaire de la mort de Bettino Craxi auront lieu du 19 au 21 janvier 2018 à Hammamet, en Tunisie.
Ces manifestations sont organisées par la Fondation Craxi, l’ancien président du Conseil italien mort et enterré à Hammamet, où il a passé les dernières années de sa vie.
Cette année est caractérisée par une grande participation des hommes et des femmes de toute l’Italie, qui voyageront à Hammamet pour rendre hommage au leader socialiste.
En plus des initiatives habituelles, la Fondation lancera le samedi 20 janvier à 11h une initiative intitulée «Culture méditerranéenne: pour le développement et la paix» qui se tiendra au Musée de Bardo à Tunis et à laquelle assistera le ministre tunisien des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Raimondo de Cardona, Moncef Ben Moussa, directeur des musées tunisiens et le président de la Fondation Craxi, Stefania Craxi, et au cours de laquelle un hommage sera rendu à la mémoire des disparus lors de l’attaque terroriste du 18 mars 2015.
L’initiative est également conçue comme un message à ceux en Europe qui considèrent la Tunisie comme une destination à risques.
«Aujourd’hui le risque zéro n’existe nulle part», affirme, à ce propos, Stefania Craxi. Elle ajoute: «La Tunisie est un pays riche en patrimoine historique, culturel et pittoresque, dont l’économie, à forte vocation touristique, a été profondément ébranlée par les attentats terroristes et elle vit, aujourd’hui, une phase de turbulence sociale marquée par des protestations contre la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat des citoyens.»
La tombe de Craxi à Hammamet.
«Nous voulons lancer avec ce 18e anniversaire un message concret de proximité et de soutien au peuple tunisien et à la démocratie», a aussi déclaré Stefania Craxi. Elle a ajouté: «La Tunisie n’a pas seulement besoin de l’aide de l’Europe et de ses gouvernements, de la coopération commerciale et économique, mais aussi pour être connue et visitée par les touristes européens, être attrayante pour les nombreux jeunes qui peuvent vivre cette réalité grâce à Erasmus+ et avec laquelle peuvent développer des programmes de recherche et d’innovation financés par Horizon 2020.»
La fille du leader socialiste enchaîne: «On doit surmonter la méfiance et la peur, retraçant les routes anciennes et vivre pleinement la dimension méditerranéenne grâce aux nombreuses possibilités offertes à nous, non seulement de rester otages des préjugés et des contradictions actuelles. C’est dans la peur et dans l’isolement que l’extrémisme prospère. La connaissance et la culture ne sont donc pas seulement un antidote au terrorisme, mais les outils nécessaires à la croissance et au développement partagé de la région méditerranéenne. De plus, pour nous Italiens, c’est une opportunité à saisir à la volée pour retrouver dans ce domaine les raisons de nôtre leadership international renouvelé».
Source : communiqué.
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