La radicalisation violente n’est pas uniquement la conséquence de la radicalisation religieuse, les facteurs urbanistique, économique, culturel et social entrent aussi en jeu.
L’Association pour la promotion du droit à la différence (ADD) et ses partenaires ACD et ADO+ ont clôturé leur projet «Action citoyenne des femmes et des jeunes pour une meilleure prévention contre la radicalisation (Douar Hicher et Zarzouna)/ACPR».
Ce projet, qui a duré 15 mois, de novembre 2016 à février 2018, a bénéficié du soutien de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes Onu Femmes.
L’objectif général du projet est la promotion de la participation active des femmes, des jeunes et des adolescents à la vie publique dans un climat sans violence ni radicalisation.
Ses enjeux ceux l’urgence de l’installation d’une véritable participation, aussi bien des femmes, des jeunes des deux sexes, des organisations de la société civile et de l’Etat pour s’attaquer aux facteurs qui prédisposent à la radicalisation et au terrorisme et prévenir efficacement ce phénomène. Aussi, l’outillage des femmes et des jeunes des deux sexes s’avère essentiel pour qu’elles/qu’ils deviennent des actrices et acteurs d’influence dans leurs régions respectives.
Une étude a été menée, dans le cadre de ce projet sur le «Processus des facteurs majeurs de la radicalisation des jeunes des deux sexes à Zarzouna (Bizerte) et Douar Hicher (Tunis) en Tunisie» et a concerné 450 personnes des deux zones. Ce qui en est ressorti, en premier, c’est que la radicalisation violente n’est pas la conséquence de la radicalisation religieuse, même si elle en emprunte très souvent les voies et les paradigmes (thèse d’Olivier Roy dans son ouvrage ‘‘Le djihad et la mort’’).
L’analyse a confirmé les résultats auxquels sont parvenues plusieurs études statistiques et sociologiques déjà conduites: le rôle déterminant des facteurs urbanistique, économique, culturel et social dans la radicalisation des jeunes. Elle a, par ailleurs, mis en avant certains facteurs passés jusque là sous silence, à l’instar de la bonne gouvernance et la relation qu’entretiennent les jeunes avec la police et la perception qu’ils ont de ce corps dans leurs régions respectives.
Les associations partenaires ont également organisé des sessions de renforcement de capacités qui a touché 130 ayants droits en plus d’une campagne de plaidoyer auprès des décideurs pour demander la mise en place d’un véritable plan d’action pour la prévention contre la radicalisation des jeunes et prendre en considération les spécificités régionales dans la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.
Source : communiqué.
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