L’environnement des affaires à Djibouti est plus que favorable aux investisseurs tunisiens qui jouissent d’une bonne presse dans ce pays de la Corne de l’Afrique.
Par Zohra Abid
C’est ce qu’a indiqué dans une déclaration à Kapitalis, en marge des travaux du 1er Financing Investment & Trade in Africa (FITA), tenu les 6 et 7 février 2018, à Tunis, le président de la Chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh.
Djibouti a besoin de tout et de tout le monde
Le Djibouti est certes un pays de taille réduite mais son potentiel est important puisqu’il est déjà l’un des 5 pays membres du bureau du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), qui regroupe actuellement une vingtaine de pays membres, dont 11 formant une zone de libre échange, explique M. Dawaleh, en rappelant que la Tunisie s’apprête à rejoindre cet ensemble.
Le Djibouti attire des investisseurs étrangers notamment de Chine, du Japon, de la Turquie, du Maroc, de la France, de l’Allemagne, ainsi que de l’Inde, qui a fait, lui aussi, une remarquable entrée en force dans ce pays.
«Pour son développement, Djibouti a besoin de tout et de tout le monde. Nous avons également besoin des Tunisiens qui jouissent d’une bonne réputation dans les domaines des TICs, de l’agro-industrie (avec les Marocains ils sont les meilleurs), de la santé, sans oublier les secteurs phares de l’éducation et du tourisme. Nous avons besoin de leur savoir-faire pour mettre les jalons de notre développement sur des bases solides», a souligné M. Dawaleh.
M. Dawaleh : «Nous avons vraiment besoin de l’expertise tunisienne».
Un climat de confiance qui attire les investisseurs
L’opérateur économique regrette, cependant, le manque de soutien financier des bailleurs de fonds pour accompagner les investisseurs tunisiens. «C’est le seul handicap. A Djibouti, un pays situé à la mer Rouge et au croisement de la voie de navigation la plus fréquentée au monde, il y a un climat de confiance dans les finances qui attire les investissements étrangers. Nous avons vraiment besoin de l’expertise tunisienne et nous attendons beaucoup de l’effet d’entraînement de ce forum pour voir enfin beaucoup de Tunisiens investir chez nous», a ajouté le président de la Chambre de commerce de Djibouti, qui regroupe 4.800 chefs d’entreprises.
«Parmi les femmes d’affaires de Djibouti, qui sont déjà très nombreuses, il y a la célèbre Magda Remon Coubèche, présidente des Etablissements Coubèche et vice-présidente de la Chambre de commerce de Djibouti. Elle fait partie des opérateurs économiques qui œuvrent pour l’industrialisation du pays. En 2016, elle a reçu, en France, les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Elle fait vraiment notre fierté nationale», a-t-il tenu à conclure avec un large sourire, dans une élégante évocation de ce qui fait l’une des forces de son pays: la détermination et la volonté de ses femmes.
Djibouti intéressé par le savoir-faire industriel de la Tunisie
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