Fathia, veuve du délégué (sous-préfet) de Matmata (Gabès), Mohsen Ben Aassi, se dit abandonnée par l’Etat depuis le décès de son mari. La vérité est tout autre.
Mohsen Ben Aassi est mort en novembre dernier emporté par les eaux d’un oued alors qu’il tentait de sauver des élèves des inondations. Depuis, sa veuve ne cesse d’intervenir dans les médias pour dire qu’elle a été abandonnée par l’Etat.
Hier, après avoir été reçue au palais de Carthage, elle a déclaré à Sabra FM qu’elle a été humiliée et qu’elle a quitté la présidence de la république les larmes aux yeux.
Kapitalis a contacté Saïda Garrach pour comprendre les raisons de ce mauvais traitement. La porte-parole de la présidence de la république a répondu que Fathia Ben Aassi a été écoutée et aidée. On lui a proposé un emploi en tant que fonctionnaire dans une entreprise publique à Tataouine avec un salaire de 1.300 dinars tunisiens (DT), ce qu’elle a refusé, exigeant un poste d’enseignante. Or, ces postes sont soumis à des concours nationaux.
La présidence a aussi apporté une aide financière à Fathia Ben Aassi de 5.000 dinars, en attendant qu’elle perçoive son premier salaire, et lui a promis de financer l’achèvement de la construction de sa maison et de prendre en charge les frais de scolarité de ses enfants jusqu’à l’âge adulte.
Il est vrai que tout l’or du monde ne lui rendra pas son époux, mais l’aide proposée par la présidence aurait sans doute aidé la veuve Ben Aassi à se relancer dans la vie. Pourquoi a-t-elle estimé avoir été humiliée ? Mystère…
Rappelons que dans ce drame de Matmata, il y a eu un autre martyr : Mehdi Haddad, chef du poste de la garde nationale de la ville. Lui aussi a laissé des enfants et une veuve que l’on entend beaucoup moins…
Y. N.
Tunisie : Le cri de détresse de la veuve du délégué de Matamata
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