Selon son avocat, l’ancien ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, est poursuivi par le tribunal militaire pour avoir rencontré une partie libyenne.
Intervenant aujourd’hui, jeudi 1er mars 2018, sur Shems FM, Me Saber Boutay, porte-parole du comité de défense de Najem Gharsalli, a indiqué que son client, qui n’a pas pu se présenter hier à son audience pour raison de santé, est interrogé dans le cadre de l’affaire n° 4919, relative à la rencontre entre de hauts cadres du ministère de l’Intérieur et d’une partie libyenne. Il a aussi précisé que M. Gharsalli a ordonné la rencontre de la partie libyenne dans le cadre de sa mission sécuritaire. «Mon client a fait son travail et, parfois, on doit chercher l’information même c’est chez l’ennemi, ou même auprès du diable, pourvu que cela nous aide à préserver la sécurité du pays», a soutenu le porte-parole du comité de défense de l’ancien ministre de l’Intérieur.
Rappelons que dans cette même affaire sont poursuivis Imed Achour, ancien directeur général des services spéciaux, et Saber Laajili, ancien chef des renseignement généraux, qui sont incarcérés depuis, respectivement, le 2 novembre et le 30 mai 2017.
Cette rencontre aurait été organisée à l’instigation du baron de la contrebande et de la corruption Chafik Jarraya, lui même incarcéré depuis le 30 mai 2017, et poursuivi pour pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère.
D’autre part, et pour expliquer l’absence de Najem Gharsalli, hier, du tribunal militaire, Me Boutay a précisé que ce dernier souffre d’une maladie cardiaque et que son état pourrait même nécessiter une intervention chirurgicale.
Y. N.
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