Une quinzaine d’imams de différents gouvernorats de la Tunisie ont été suspendus provisoirement de leurs fonctions pour cause de candidature aux municipales.
C’est ce qu’a indiqué le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, dans une déclaration à Shems FM, aujourd’hui, lundi 5 mars 2018, en précisant que ces imams ont été suspendus en raison de leur candidature aux élections municipales, prévues le 6 mai prochain.
Notons que les autorités religieuses avaient suspendu 3 imams de la ville de Bizerte pour la même raison évoquée par M. Adhoum.
Cette décision a été prise pour ne pas laisser la possibilité aux imams concernés d’utiliser les prêches pour faire leur campagne électorale et appeler les fidèles à voter pour eux.
Ce que le ministre n’a pas indiqué, c’est que tous ces imams ont présenté leur candidature sur des listes du parti islamiste Ennahdha que les dirigeants n’ont cessé de prétendre, dans des déclarations médiatiques, que leur parti a tracé désormais une ligne de démarcation entre l’activité politique et la prédication religieuse.
Les citoyens tunisiens qui ont vu cette ligne de démarcation feront bien de la montrer à ceux qui ne l’ont pas encore vue, et ils sont beaucoup plus nombreux.
Plus sérieusement, Ennahdha n’a pas cessé de mener les Tunisiens en bateau et le pire dans cette histoire c’est que beaucoup de ces Tunisiens, par masochisme ou par stupidité, se laissent volontiers mener.
E. B. A.
Donnez votre avis