Sami Ben Slama, président de l’association 23_10, a estimé que le changement du système électoral va être une étape importante pour réformer le système politique en Tunisie.
L’ancien membre de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a indiqué, dans un post publié sur son compte Facebook, mardi 20 mars 2018, que le changement du système électoral n’affectera pas réellement les élections présidentielles mais plutôt les législatives, municipales et régionales.
«Quel type de système électoral devrions-nous adopter ? Devrions-nous garder le scrutin de liste majoritaire ou proportionnel ? Ou changer le système et opter pour un scrutin uninominal ou scrutin uninominal majoritaire ? Ou un panachage entre plusieurs systèmes électoraux?», s’est-il interrogé.
M. Ben Slama n’a pas précisé sa préférence personnelle, mais les questions qu’il pose alimentent aujourd’hui le débat parmi les experts en droit constitutionnel et même au sein de certains partis.
Ce qui a fait réagir le président de la république, Béji Caid Essebsi, qui, dans son discours d’hier, mardi 20 mars 2018, à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de la Tunisie, avait appelé à la révision de la loi électorale et à la constitution d’une commission pour plancher sur le sujet et faire des propositions dans ce sens.
L’expert en droit constitutionnel, Sadok Belaid, qui avait discuté de cette problématique avec M. Caïd Essebsi, a expliqué, dans une déclaration aux médias, hier, que le changement de système électoral «évitera à la Tunisie d’avoir des députés de second choix, comme le constituant Brahim Kassas.»
M. Belaid a, par ailleurs, appelé à réduire le nombre des députés et d’opter aux élections législatives à un scrutin à deux tours.
Le débat est ouvert à quelques semaines des élections municipales, prévues pour le 6 mai prochain.
E. B. A.
Sadok Belaid : Il faut changer le système électoral en Tunisie
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