Nawal Al-Saadawi/Habib Bourguiba.
Selon l’écrivaine féministe égyptienne, Nawal Al-Saadawi, l’ancien président de la république, Habib Bourguiba, n’a pas réellement libéré la femme tunisienne.
De passage à « Politica » sur Jawhara FM, aujourd’hui, mercredi 25 avril 2018, Nawal Al-Saadawi, connue pour ses positions féministes et pour avoir abordée à plusieurs reprises des sujets tabous dans son pays, l’Egypte, tels que l’excision, l’avortement et la sexualité féminine, a indiqué qu’à cause de ses propos peu amènes sur Bourguiba, un directeur de la télévision tunisienne avait été licencié quelques heures après la diffusion de l’émission.
«Il y a longtemps, j’étais venue en Tunisie pour donner une interview à la télévision nationale. Le journaliste m’avait demandé si je considérais que Bourguiba avait libéré la femme tunisienne. Ma réponse était alors non parce que j’estime que Bourguiba avait seulement apporté son soutien à la lutte des femmes», a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : «Tout de suite après cette interview, Habib Bourguiba a limogé le directeur de la télévision nationale. Il lui a même demandé pourquoi j’avais été invitée! Tout cela parce que je n’ai pas dit que Bourguiba a libéré la femme tunisienne».
Concernant l’appel du président de la république, Béji Caid Essebsi, pour inscrire l’égalité de l’héritage entre l’homme et la femme dans la législation tunisienne, l’écrivaine égyptienne a réitéré son soutien à cette proposition faite le 13 août 2017 à l’occasion de la fête de la femme, ainsi qu’à son souhait de voir un jour une égalité totale entre les deux sexes dans l’affiliation familiale.
E. B. A.
Tunisie : L’écrivaine Nawal El Saadawi soutient l’égalité dans l’héritage
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