En visite aujourd’hui, mardi 5 juin 2018, à Kerkennah, où un bateau de migrants a fait un naufrage samedi dernier, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a annoncé la guerre aux «commerçants de la mort», en référence aux passeurs des migrants clandestins.
Trois jours après le drame de Kerkennah, qui a fait une centaine de morts, le chef du gouvernement s’est rendu, en compagnie du ministre de la Défense nationale, Abdelkrim Zbidi, dans cette île d’où partent souvent les barques de migration clandestine vers l’Italie et les pays d’Europe.
La veille, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, s’était rendu à Sfax, pour annoncer une série de mesures sécuritaires visant à arrêter les trafiquants et les passeurs et à lutter contre les crimes organisés.
Rappelons qu’en avril 2016, des manifestants réclamant des emplois, à Petrofac, avaient attaqué, au cocktail Molotov, les forces sécuritaires à Sidi Youssef, jeté un véhicule de police à l’eau et mis le feu au poste de police d’Attaya, ainsi qu’à des bâtiments de la garde nationale situés au port. Depuis ces incidents, la sécurité dans l’île est devenu très discrète et parfois quasi-invisible sinon inexistante.
Le naufrage de samedi soir, survenu au large de Kerknnah, est le deuxième en moins d’une année : le premier, en octobre 2017, a fait une cinquantaine de morts après la collision d’un bateau de l’armée avec celui transportant des migrants clandestins.
Le 18 mai dernier, le juge d’instruction du tribunal militaire, a imputé la responsabilité du drame au capitaine du bateau de la marine militaire et à celui du bateau des migrants.
Y. N.
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