L’entraîneur de l’équipe de Tunisie, a confirmé hier, mardi 12 juin 2018, que le milieu de terrain Wahbi Khazri jouera contre l’Angleterre, lundi prochain 18 juin, à Volgograd, contre l’Angleterre, pour le compte de la première journée du groupe G de Coupe du Monde.
Par Hassen Mzoughi
Nabil Maaloul a fait cette annonce à la fin de la seconde séance d’entraînement au programme de préparation de l’équipe de Tunisie dans cette ville russe, ajoutant que le capitaine de l’équipe de Tunisie est complètement remis de sa lésion musculaire. Son retour va donc obliger Fakhreddine Ben Youssef à rester sur le banc.
Pour ce qui concerne Ali Maaloul, touché lors du dernier match amical contre l’Espagne, et qui continue de s’entraîner seul, le coach de la Tunisie est rassurant : «C’est une légère blessure, et il sera lui aussi prêt à jouer contre l’Angleterre.»
Le coach tunisien sait que les choses sérieuses vont très vite commencer et que l’on appréciera le potentiel de la sélection dans les conditions réelles des matches. À ce propos, il se veut très confiant. «Nous sommes en train de terminer la préparation, et tout ce qui est dit de nous, positivement ou négativement, ne nous affectera pas, l’équipe sait très bien quel est l’objectif pour lequel elle est en Russie. Nous sommes venus à la Coupe du monde et nous avons le grand désir d’entrer dans l’histoire.»
«On a élevé notre niveau»
Revenant sur les matches de préparation, Maaloul n’en tire que du positif : «J’ai dit aux joueurs: appréciez vos matches contre les plus grandes équipes du monde, parce que ça ne se répète pas tous les jours. C’est ce que j’ai dit par exemple avant le match amical face à l’Espagne. Nous avons joué de bons matchs amicaux et tout le monde en est témoin, et tout le monde nous souhaite d’aller au deuxième tour. Nous sommes en forme. Nous recevons maintenant beaucoup de messages des fans, de la famille et des amis, nous souhaitant un bon tournoi. Nous allons essayer d’être aussi bons que possible.»
Le sélectionneur de l’équipe de Tunisie croit ferme que le groupe a les armes pour bien jouer et passer ce cap du premier tour, en dépit d’un tirage compliqué avec l’Angleterre et la Belgique, d’une préparation perturbée par les blessures et de l’absence de son joueur majeur Youssef Msakni, forfait pour blessure. «On sait pertinemment qu’on est dans un groupe extrêmement difficile, mais on a élevé notre niveau surtout sur le plan athlétique», dit-il.
La Tunisie en est à sa 5e participation à la Coupe du monde; elle ambitionne de faire mieux que les fois précédentes. Maaloul espère que cette fois sera la bonne. «Nous allons jouer sans complexe. Je pense qu’on a les armes pour bien jouer et passer ce cap du premier tour. Il y a une génération de grande qualité. Il n’y a pas de clivages ni des stars surfaites mais des joueurs convaincus de pouvoir réaliser quelque chose d’unique, d’historique, en passant au second tour et pourquoi pas au-delà de ça. Je crois que les fois précédentes, on a manqué d’ambition, de confiance en nos moyens», explique le coach.
«Il faut se lâcher et jouer notre jeu»
Aujourd’hui cette génération a une énorme détermination. Elle l’a montré en qualifications puis pendant les matches amicaux contre le Portugal ou l’Espagne, avec également l’apport des binationaux.
Maaloul tient un message optimiste quand il s’agit de négocier ce premier tour. «On va jouer toutes nos chances à fond, assure-t-il. On va essayer de les titiller et de leur montrer que nous pouvons bien jouer et sommes là pour gagner. Je suis très optimiste sur nos chances. Les joueurs ont accumulé la confiance et le rythme des grands matches. Ils se sont bien adaptés à différents adversaires grâce à leur application et leur sérieux. La preuve surtout de leur intelligence tactique. De plus, les joueurs appelés récemment comme Ellyes Skhiri, Mouez Hassen, Seîf Eddine Khaoui, ou encore Yohan Benalouane ont apporté beaucoup de ton, ont tiré vers le haut les autres joueurs et les résultats sont là. C’est remarquable, leur intégration s’est faite facilement car il y a déjà des binationaux comme Sliti, Khazri, Badri, Ben Youssef…».
Seulement les joueurs tunisiens qui n’ont pas l’expérience du haut niveau vont subir la pression de l’événement. Ils auront une certaine crainte de «mal faire» vu l’énorme attente du public tunisien. Maaloul n’a pas de crainte de ce côté-là : «C’est une Coupe du monde, ils vont avoir beaucoup de trac, beaucoup de stress. J’ai essayé de travailler, essentiellement, sur cet aspect-là. J’ai essayé de leur faire comprendre que sur un seul match tout est possible. Il faut se lâcher. Jouer notre jeu comme on sait le faire.»
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