La Tunisie a récupéré avec succès 11 795 objets de l’époque romaine qui avaient été prêtés à l’Université de Géorgie aux Etats-Unis depuis 1990 à des fins de recherche universitaire. L’annonce a été faite par le directeur de l’Institut national du patrimoine (INP), Tarek Baccouche, sur les réseaux sociaux de l’institution qu’il dirige.
La collection comprend : 3 460 pièces de bronze, 2 715 pièces en ivoire (dont des bijoux pour femmes et des ustensiles du quotidien), 2 825 objets en cristal et divers objets en céramique et en métal.
La récupération est intervenue après 12 mois de négociations entre l’INP et l’Université de Géorgie, avec le soutien des canaux diplomatiques tunisiens.
Le ministère des Affaires étrangères, par l’intermédiaire de l’ambassade de Tunisie à Washington, s’est coordonné avec les autorités américaines pour obtenir les permis d’exportation.
La douane tunisienne a également facilité les démarches administratives pour la restitution de ces objets anciens. Baccouche a confirmé qu’un autre lot d’artefacts, dont 3 852 pièces de bronze romaines, sera rapatrié du Randolph College, aux États-Unis, le vendredi 25 avril 2025.
Selon un communiqué du ministère des Affaires culturelles, l’INP poursuit ses efforts pour récupérer tous les objets tunisiens exportés temporairement et qui datent de plusieurs siècles, notant qu’entre 1980 et 1990, dans le cadre d’un projet soutenu par l’Unesco pour la protection du site archéologique de Carthage, 12 missions internationales (des Etats-Unis, d’Italie, de France et du Canada) ont été autorisées à exporter temporairement des objets à des fins d’étude ou de recherche. Ces objets sont restés la propriété de l’Etat tunisien, avec la clause obligatoire de rapatriement à l’issue des recherches.
Il va donc falloir ramener tous ces objets à la maison. Les actes de pillages enregistrés au cours des siècles ont déjà suffisamment appauvri les sites archéologiques tunisiens pour que le pays se permette de « prêter » des milliers de pièces pour des universités qui ne se pressent pas pour les rendre.
I. B.
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