Hamma Hammami/Hafedh Caïd Essebsi.
Mongi Harbaoui a indiqué que Nidaa Tounes avait proposé une alliance avec certains partis politiques, notamment le Front populaire (FP), dans le cadre de l’élection du maire de la ville de Tunis.
De passage à « La Matinale » sur Shems FM aujourd’hui, mercredi 4 juillet 2018, le député et porte-parole de Nidaa Tounes a indiqué que l’alliance avec le mouvement islamiste Ennahdha est désormais finie, et ce après la proclamation des résultats des dernières élections municipales et la défaite du parti conduit par Hafedh Caïd Essebsi.
«Il y a eu des discussions avec certains partis politiques partageant nos visions et qui souhaitaient que le poste de la présidence du conseil municipal de Tunis soit dans le camp des démocrates progressistes, y compris avec le Front populaire», a-t-il déclaré.
Au final, l’élection de Souad Abderrahim, du parti Ennahdha, par 26 vois, contre le candidat de Nidaa Tounes, Kamel Idir, qui n’en a recueilli que 22, prouve que ces discussions n’ont pas été concluantes, en tout cas dans le cas du Front, dont les élus se sont abstenus et refusé de donner leurs voix au candidat de Nidaa.
Dans un autre contexte, Mongi Harbaoui a estimé que certaines mesures et réformes lancées par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, sont derrière l’échec de Nidaa Tounes aux élections municipales, tout en assurant que, malgré cette défaite, le parti de Hafedh Caïd Essebsi a prouvé qu’il est le seul parti capable de défier les islamistes.
En d’autres termes, la défaite de Nidaa, qui a perdu les plus grandes mairies du pays, notamment celles de Tunis, Sfax et Bizerte, est causée par… le Front populaire et Youssef Chahed.
Cette déclaration est pour le moins ridicule et démagogique. Elle traduit la gabegie actuelle dans l’entourage de Hafedh Caïd Essebsi. En réalité, et cela tous les observateurs politiques vous le confirmeront, la défaite de Nidaa a été causée par l’anarchie qui règne dans ce parti depuis 2015. Ce qui lui a fait perdre toute crédibilité aux yeux de ses propres électeurs, c’est la trahison de toutes promesses qu’il leur a faites lors des législatives de 2014.
E. B. A.
Le Front populaire «offre» la mairie de Tunis au parti islamiste Ennahdha
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