Une partie, trop anonyme pour être crédible, envoie aux médias une soi-disant «liste du nouveau gouvernement», qui évoque des départs et des retours, ainsi que la disparition des secrétariats d’Etat et la création de postes de ministres délégués.
Cette liste, qui sent la manœuvre politi-chienne à mille lieux à la ronde, porte l’empreinte indélébile de Hafedh Caïd Essebsi et de sa clique de mercenaires qui gravitent aujourd’hui autour du chef autoproclamé de Nidaa Tounes.
On y apprend, par exemple, une surprenante promotion (qui s’apparente plutôt à un baiser de la mort) de Riadh Mouakhar, qui se verrait confier le poste vacant depuis le limogeage de Lotfi Brahem, de ministre de l’Intérieur, qu’il cumulerait avec celui des Affaires Locales.
On y annonce aussi les départs importants de Khemaïes Jhinaoui (Affaires étrangères), Ridha Chalghoum (Finances), Khaled Kaddour (Industrie, Mines et Energies renouvelables), Radhouane Ayara (Transport), Majdouline Cherni (Jeunesse et Sport), Samir Taïeb (Agriculture, Ressources hydrauliques et Pêche), Anouar Maârouf (Technologies de l’information et Economie numérique), Taoufik Rajhi (ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement chargé du Suivi des réformes majeures ), Mehdi Ben Gharbia (ministre chargé des Relations avec les Instances constitutionnelles, la Société civile et les Organisations des droits de l’Homme), Mohamed Trabelsi (Affaires sociales) et Iyed Dahmani (porte-parole du gouvernement).
On y annonce également les grands retours de Fadhel Abdelkefi (ex-ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale qui se verrait confier le portefeuille l’Industrie et du Commerce) et de Hakim Ben Hamouda (ex-ministre des Finances qui hériterait des portefeuilles des Affaires Sociales, de l’Emploi et de la Formation professionnelle).
On y apprend, par ailleurs, l’attribution du poste de ministre des Technologies de l’information et de l’Economie numérique à Badredine Ouali (patron de Vermeg, l’un des fleurons des nouvelles technologies) et des Finances à Ridha Saïdi, membre complètement invisible et inaudible de l’actuel gouvernement.
Que penser de ces vraies fausses indiscrétions soigneusement distillés, sinon qu’il s’agit d’une tentative pour diffuser des rumeurs, occuper la classe politique et créer un écran de fumée qui ferait passer au second plan les difficultés d’un parti, Nidaa Tounes, qui prend de l’eau de partout et qui concentre tous ses efforts dans la réalisation d’un seul but : déstabiliser un chef de gouvernement, Youssef Chahed, pourtant issu de ses rangs, alors que le pays est déjà largement déstabilisé par la crise économique et sociale.
Imed Bahri
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