La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a estimé qu’il aurait été préférable au président de la république, Béji Caïd Essebsi, de ne pas accorder une interview à Nessma TV, considérée comme une chaîne hors-la-loi.
Dans une déclaration à Shems FM aujourd’hui, lundi 16 juillet 2018, Nouri Lajmi, président de la Haica, a indiqué que la présidence de la république aurait dû prendre en considération les décisions de l’instance et notamment la plus récente prise à l’encontre de la chaîne privée de Nabil Karoui.
En effet, la Haica avait annoncé, la semaine dernière, qu’elle mettait fin à toutes procédures de régularisation de Nessma TV, et ce en raison du refus de sa direction d’effectuer des changements dans la structure juridique de la société Nessma broadcast.
«Dans les pays démocratiques, le président de la république s’adresse à son peuple à travers les médias publics. Il n’aurait pas dû donner une interview à une chaîne hors-la-loi qui refuse de se conformer aux règles du droit. C’est comme si Nessma TV est devenue une cellule de communication politique. On a d’ailleurs su que cette interview a subi une censure. Qui a enlevé les séquences en question? Et qui a donné des instructions pour le faire?», a-t-il déclaré, sachant que Nabil Karoui a joué, tout au long de «cette interview», le rôle du chef d’orchestre, en l’absence de la quasi-totalité des conseillers du président de la république.
E. B. A.
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