Depuis le dragage du port commercial de Zarzis (Medenine) et l’ouverture d’une ligne maritime entre ce port et la France en 2017, cet ouvrage et sa zone logistique en cours d’aménagement commencent à intéresser plus d’un investisseur étranger.
Pour preuve, au cours d’une réunion tenue il y a une semaine au siège du port, les autorités portuaires et administratives régionales au grand complet ont examiné deux projets de liaisons maritimes hebdomadaires avec deux ports italiens, en l’occurrence Marina di Carrara sur la mer de Ligurie (frontière maritime avec la France) et Cagliari (port de Sardaigne).
Selon nos informations, le ministère a donné son accord de principe pour l’ouverture de ces deux lignes.
Au rayon de l’activité économique, la réunion a examiné l’offre de services de l’équipementier portuaire italien Procargo line. Cette entreprise est spécialisée dans l’import-export. Elle propose un système innovant d’embarquement et de débarquement par cassettes et translifter. Et gère déjà une ligne bi-hebdomadaire entre Sousse, Sfax et marina di Carrara, via Cagliari.
Cette réunion a, semble-t-il, occulté l’offre d’investisseurs chinois qui ont proposé tout un package de projets logistiques et d’infrastructure : un pont qui relierait El-Jorf de Boughrara à la délégation d’Ajim à Djerba, un pôle technologique, une liaison ferroviaire Medenine-Zarzis (70 km), aménagement d’une zone logistique à Ben Guerdane, développement du pôle d’activités économiques de Zarzis…
Lors d’une récente visite à Zarzis, Radhouane Ayara, ministre du Transport, a déclaré que, selon la procédure en usage, le Conseil supérieur de l’investissement examinera, prochainement, toutes ces offres.
Cet intérêt des investisseurs étrangers pour le développement d’une zone logistique autour du port de Zarzis n’est pas passé inaperçu. Il a éclipsé les cogitations sur le Port en eau profonde d’Enfidha et incité la «camorra» politico financière qui gère le port de Radès à communiquer, ces derniers jours, des résultats positifs.
Ainsi, selon les autorités de ce port spécialisé dans le trafic de conteneurs (76% du trafic national) et unités roulantes (80%), aucun cas de navire en rade n’a été enregistré en cette fin de mois de juillet 2018.
Tant mieux et vive la concurrence en attendant une stratégie cohérente pour le développement, sur un pied d’égalité, des six ports commerciaux du pays.
Khémaies Krimi
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