Khaled Chouket, le plus brouillon et le plus bavard des dirigeants de Nidaa Tounes, a toujours du mal à digérer que le vote de confiance au ministre de l’Intérieur Hichem Fourati, lors de la plénière de l’Assemblée, le samedi 28 juillet 2018, se soit «normalement» déroulée.
«Normalement», parce que le chef du gouvernement Youssef Chahed a décidé de combler un poste ministériel régalien vacant en désignant l’homme qu’il faut, une personnalité d’expérience et de savoir-faire requis pour cette fonction, et qu’il a soumis ce choix au libre vote de confiance des membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
«Normalement» aussi, car ce scrutin du samedi 28 juillet 2018 a accordé avec une très, très large majorité (148 voix sur les 169 exprimées), le feu vert à Youssef Chahed de poursuivre son travail – sans doute moyennant quelques rectifications et une plus grande détermination de mettre en œuvre les réformes nécessaires et promises…
Khaled Chouket, bien évidemment, ne l’entend pas de cette oreille: pour lui, tout cela n’est que «foutaise».
Selon lui, le vote de samedi dernier ne devrait en aucun cas être interprété comme étant un vote de confiance accordé au gouvernement Chahed. «Nidaa Tounes [qui a donné consigne à ses membres à l’ARP de voter contre, ndlr] s’est ravisé, à la toute dernière minute, uniquement par souci de l’intérêt supérieur du pays», a-t-il déclaré au micro de Mosaïque FM, lors de l’émission ‘‘Midi Show’’ d’hier, jeudi 2 août. Ce qui est, on le sait, un gros mensonge: les partisans de Hafedh Caïd Essebsi ont senti le vent tourner et ont craint d’essuyer un dur camouflet.
«Comprenez, donc, qu’il y a une différence entre voter la confiance au nouveau ministre de l’Intérieur et voter la confiance à tout le gouvernement Chahed. Pour cela, il faudra que le chef du gouvernement repasse devant l’ARP. Nous lui avons accordé 10 jours pour qu’il le fasse», souligne-t-il, inconsolable de ne pouvoir imposer à M. Chahed une telle corvée, du reste inutile et sans intérêt, sauf pour ceux de son espèce, des incompétents notoires, qui veulent revenir coûte que coûte au gouvernement.
Bref, les Hafedh Caïd Essebsi, Mongi Harbaoui, Sofien Toubal, Borhen Bsaïes, Khaled Chouket et autres fossoyeurs de Nidaa Tounes et du processus démocratique, digèrent mal que l’œuvre de la reconstruction de la Tunisie se fasse sans eux – c’est-à-dire sans leurs combines qui empêchent les Tunisiens de se remettre au travail et de générer à nouveau de la richesse.
Marwan Chahla
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