Bouhdid Belhadi, directeur exécutif de Shams, l’association tunisienne défendant les homosexuels, a vécu une mésaventure qu’il ne risque de ne pas oublier de si tôt, suite à la prière du vendredi à la mosquée Al-Fath, au centre-ville de Tunis.
Dans une déclaration à Kapitalis aujourd’hui, vendredi 17 août 2018, le militant pour les droits LGBT (lesbienne, gay, bisexuel et transsexuel) a indiqué qu’après avoir donné une interview à l’émission « Cartes sur table » diffusée sur la Radio nationale, il s’est retrouvé dans une manifestation organisée par des islamistes, et ce après la prière du vendredi dans la mosquée Al-Fath, à l’avenue de la Liberté.
«Des drapeaux noirs et blancs étaient brandis lors de cette manifestation. Il y avait des hommes barbus. J’ai essayé de me frayer un chemin parmi eux lorsque j’ai entendu une voix appelant les autres manifestants à m’attraper. Il n’arrêtait pas de crier : « Attrapez cet homosexuel, membre de l’association Shams! »», a-t-il raconté.
Certains parmi les manifestants ont même appelé au meurtre de Bouhdid Belhadi qu’ils ont qualifié d’«ennemi d’Allah».
Le jeune homme a finalement réussi à s’échapper de justesse et à se mettre à l’abri.
E. B. A.
Homosexualité : Caïd Essebsi appelé à «légaliser l’amour en Tunisie»
Violé et poursuivi pour homosexualité, un infirmier fuit la Tunisie
Donnez votre avis