Khaled Kaddour/Noureddine Taboubi.
Dans sa guéguerre contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a, une fois n’est pas coutume, pris ouvertement la défense de Khaled Kaddour, le ministre l’Energie limogé la semaine dernière.
La centrale syndicale, habituée à descendre en pièces tous les membres du gouvernement dont elle avait fait limoger au moins trois : Saïd Aïdi (ex-ministre de la Santé), Néji Jalloul (Education) et Lamia Zribi (Finances), a fait notablement exception pour Khaled Kaddour, ancien ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, limogé la semaine dernière par M. Chahed. Elle en a, d’ailleurs, loué le patriotisme et l’intégrité (sic!), dans un un post publié sur son compte Facebook, aujourd’hui, mardi 4 septembre 2018.
Patriotisme et intégrité ? Sans doute, surtout quand on sait que la famille Ben Kaddour a compté plusieurs secrétaires généraux adjoints de l’UGTT, et que Khaled Kaddour est son candidat pour succéder à Chahed, tout devient clair comme de l’eau de roche.
«Il est temps de mettre fin à cette incapacité, à cette improvisation et à ce complot», lit-on dans le statut de l’UGTT.
Notons que le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, doit rencontrer, ce matin, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, au Palais de Carthage, pour discuter de la situation économique et sociale en Tunisie, de la crise politique, et sans doute aussi du limogeage de M. Kaddour et du projet commun de la présidence de la république et de la centrale syndicale de faire tomber le gouvernement Chahed.
Qui complote contre qui ?
E. B. A.
Selon Sami Tahri, Chahed cherche à… détruire le ministère de l’Energie
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