L’auteur du commentaire Facebook reproduit ci-dessous, médecin de son état, mais surtout poète, parolier et critique musical, a vu le dernier film de Kaouther Ben Hania, ‘‘La Voix de Hind Rajab’’. Il a été bouleversé par son réalisme poignant et sa tonalité universelle.
Le sujet est poignant, unique, vrai. Il faut le placer dans son cadre, c’est-à-dire le 29 janvier 2024. Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et l’horreur à Gaza a pris des proportions inhumaines inimaginables.
Ce film est intéressant parce qu’il n’est pas le fruit de l’imagination d’un scénariste mais de la réalité de la plus grande injustice qui dure depuis un siècle et qui s’enlise de plus en plus dans l’horreur.
Pour sa crédibilité, Kaouther Ben Hania a basé tout son travail cinématographique sur les enregistrements de cette petite fille palestinienne de Tal et Hawa à Gaza: Hind qui appelle au secours, coincée parmi les corps inanimés de ses proches dans une voiture civile prise sous les feux d’un tank ennemi. On n’est pas arrivé à lui sauver la vie, malgré tous les efforts de communication des sauveteurs du Croissant rouge palestinien parce que l’ennemi en a décidé autrement. Cris de détresse, touchants, larmes et impuissance des sauveteurs, eux-mêmes arrachés à la vie par milliers.
Dans un deuxième temps, nous aurons le loisir de décortiquer ce film et donnerons un avis plus approfondi. Pour l’instant, fêtons avec tous les amoureux du cinéma en Tunisie la réussite d’un film à tonalité «universelle» qui est le fruit du génie d’une Tunisienne qui brille à travers le monde. Elle obtient pour ‘‘La Voix de Hind Rajab’’ 6 prix sur 8 à la Mostra de Venise, dont le Lion d’Argent Grand Prix du Jury. Et ce n’est qu’un début.
Dr Ali Ouertani
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