Depuis le début de l’année, 22 femmes ont été assassinées en Tunisie, déplore l’association Aswat Nissa en tirant la sonnette d’alarme via un communiqué publié ce jeudi 25 septembre 2025.
Aswat Nissa pointe du doigt l’absence de chiffres officiels et accuse les autorités de laxisme tout en affirmant qu’en l’absence de statistiques officielles et transparentes, le nombre réel de victimes pourrait être bien plus élevé.
Pour l’association, « cette réticence à nommer les choses, à quantifier l’horreur, est un choix politique lourd de conséquences. Elle relègue ces meurtres au rang de faits divers, occultant le caractère systémique de la violence de genre qui gangrène notre société».
« Les 22 victimes recensées ne sont pas des statistiques. Elles étaient des mères, des sœurs, des filles, des amies. Leurs noms méritent d’être prononcés et leur mémoire honorée par une action concrète et urgente. Il est temps que les slogans laissent la place à des politiques publiques concrètes, à une volonté politique inébranlable », lit-on encore dans le communiqué.
Enfin Aswat Nissa a de nouveau appelé l’État a assumer pleinement sa responsabilité de protéger concretement les femmes, au-delà des discours et des « déclarations de bonnes intentions».
Y. N.
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