Selon l’universitaire Mohamed Henid, Mena Guebla, auteure de l’attentat-suicide de l’avenue Bourguiba de Tunis, a été violée pendant 4 jours par une «bande de policiers», qui l’ont tuée pour l’empêcher de les dénoncer. L’ex-conseiller de l’ancien président par-intérim, Moncef Marzouki, ne manque pas d’imagination… morbide.
Selon M. Henid, qui n’est pas à une déclaration loufoque près, l’attaque-suicide du lundi 29 octobre 2018, serait donc, un meurtre déguisé.
D’où M. Henid tient-il cette version des faits ? L’ex-conseiller de M. Marzouki affirme, dans un tweet posté hier soir, mercredi 31 octobre, tenir cette information d’un individu surnommé El-Khattat, qui l’aurait divulguée dans un post Facebook, publié la veille (voir ci-dessous).
«Ils l’ont violée puis tuée. Ils ont prévenu le ministre et le président de la république qui a donné des instructions pour camoufler l’histoire. Ils ont brûlé les parties intimes de la jeune femme pour cacher les traces de viol. Cette fille est innocente. L’avenue Bourguiba portera un jour son nom», a écrit El-Khattat, dans son post délirant.
Le plus saugrenu dans cette affaire, ce n’est pas l’histoire surréaliste racontée par El-Khattat, sachant que l’attaque-suicide s’est passée devant des centaines de témoins présents à l’avenue Bourguiba, qui plus est à une heure de pointe, mais le fait qu’un universitaire et un ancien conseiller du président de la république lui donne crédit et la partage à son tour sur les réseaux sociaux. Pour en tirer des conclusions… politiques.
E. B. A.
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