Selon le dernier baromètre politique d’Emrhod Consulting, réalisé en novembre 2018, 35,8% des Tunisiens se disent satisfaits du chef du gouvernement, Youssef Chahed, contre 33% en septembre, soit un gain de 2,8% en deux mois.
En ce qui concerne le président de la république, Béji Caïd Essebsi, seuls 23% des sondés se disent satisfaits de son rendement, contre 18% en septembre, soit un gain de 5 points.
Ce sondage d’opinion, publié aujourd’hui, mercredi 21 novembre 2018, par le journal en langue arabe « Assabah« , démontre également que les Tunisiens considèrent le chef du gouvernement comme la personnalité la plus apte à diriger le pays avec un taux de 11,8%. Il est suivi par le chef de l’Etat (8,6%), l’ancien président de la république par-intérim, Moncef Marzouki (6,2%), le fondateur d’Attayar Mohamed Abbou (3,7%), son épouse, députée d’Attayar, Samia Abbou (2,1%), le président d’Al-Moubadara Kamel Morjane (2%), le journaliste Safi said (1,8%), le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami (1,5%), le secrétaire général de Nidaa Tounes Slim Riahi (1,2%), l’ancien chef de gouvernement et président d’Al-Badil, Mehdi Jomaa (1%), le secrétaire général d’Al-Machrou, Mohsen Marzouk (1%), et l’ancien ministre de l’Education Néji Jalloul (1%).
Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui arrive en 13e position, est crédité d’un taux on ne peut plus faible (0,5%). Le chef des islamistes, qui hésite encore à se lancer dans la course à la présidentielle de 2019, a du mal à décoller dans les sondages. Il est décidément peu populaire, même parmi son propre électorat, qui plébiscite encore des personnalités populistes comme Moncef Marzouki, Sami Abbou ou Safi Saïd.
A la question «Si les élections étaient pour demain, pour quel parti politique voteraient-ils?», 11,5% des Tunisiens ont déclaré qu’ils voteront en faveur de Nidaa Tounes, suivi dans un mouchoir par le parti islamiste Ennahdha (11,3%), Attayar (3,5%), le Front populaire (3,2%) et Afek Tounes (1,6%).
L’indicateur le plus important de ce baromètre politique concerne, cependant, l’indécision des Tunisiens face à l’offre politique nationale, puisque 68% d’entre eux ne savent pas encore pour qui ils voteront lors des élections législatives et présidentielles prévues à la fin l’année prochaine. Il y a donc des places à prendre. Avis aux ambitieux…
E. B. A.
La transition démocratique tunisienne confisquée par Ennahdha
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