Sofiene Toubal, président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, a indiqué qu’aucun membre de son bloc n’a été entendu par le pôle judiciaire financier.
Lors de son passage à « El-Matinale » sur Shems FM aujourd’hui, jeudi 29 novembre 2018, le député a indiqué qu’aucun membre du bloc parlementaire Nidaa n’a demandé la levée de son immunité pour être entendu par la justice, démentant ainsi les informations à ce sujet publiées, il y a deux jours, par le journal en langue arabe « Al-Chourouk« , affirmant que plusieurs parlementaires ont été entendus par le pôle judiciaire financier dans l’affaire Chafik Jarraya, arrêté depuis mai 2017 et poursuivi pour corruption.
«Ils ont dit qu’un député conduit une voiture offerte par Chafik Jarraya. Donnez-nous son nom! Certains pensent que Chafik Jarraya a distribué de l’argent aux parlementaires. Et certains politiciens utilisent les médias pour arriver à leurs fins. Et je vais vous donner un exemple. Il y a quelques années, j’ai été accusé de corruption alors que je suis innocent. Et tout ça, ce sont des magouilles politiciennes. Lorsque j’ai été innocenté, aucun média n’en a parlé», a-t-il déclaré.
Sur un autre plan, M. Toubal a indiqué que les membres du comité politique de Nidaa Tounes n’ont pas examiné les enregistrements présentés par Slim Riahi à la justice militaire concernant la plainte déposée à l’encontre de Youssef Chahed (chef du gouvernement), Slim Azzabi (ancien ministre-conseiller à la présidence de la république), Raouf Mradaa (directeur de la sécurité présidentielle) et Lazhar Akremi (avocat et ancien ministre chargé des Relations avec l’Assemblée), pour tentative de coup d’Etat.
«L’avocat de Slim Riahi a été présent lors de cette réunion et il nous a confirmé qu’il est en possession de ces enregistrements. Nous avons confiance en la justice tunisienne. Si Slim Riahi dit qu’il a des preuves, la justice suivra son cours, sinon il devra assumer ses responsabilités», a-t-il expliqué.
Rappelons que le parquet militaire a ouvert une enquête préliminaire sur la plainte de Slim Riahi, et ce conformément à l’article 31 du code de procédure pénale. Lequel Slim Riahi est poursuivi dans plusieurs affaires de blanchiment d’argent. Le Club africain, dont il était président, a également porté porté plainte contre lui pour détournement de fonds. La classe, quoi ! On est entre gens de bonne compagnie…
E. B. A.
Lazhar Akremi : L’Affaire du Club africain coûtera la prison à Slim Riahi
Plainte de Riahi contre Chahed : Le parquet militaire ouvre une enquête
Donnez votre avis