Nizar Chouk, juge d’instruction à la cour d’appel de Tunis, a révélé qu’un de ses confrères en poste dans un tribunal de première instance dans une ville du centre de la Tunisie a récemment reçu des menaces de mort de la part d’éléments terroristes.
Dans une déclaration au journal en langue arabe « Assabah News » aujourd’hui, lundi 17 décembre 2018, M. Chouk a indiqué que le ministère de l’Intérieur a informé le juge en question que des terroristes envisagent de le tuer et lui a demandé certaines informations afin de pouvoir lui assurer la protection dont il a besoin.
Nizar Chouk a, par ailleurs, appelé à l’application de l’article 14 de la loi n°69-33 du 12 Juin 1969 réglementant l’introduction, le commerce, la détention et le port des armes, afin de permettre à certains hauts fonctionnaires de porter des armes d’autodéfense, tout en soulignant la nécessité d’appliquer certains articles relatifs aux mécanismes de protection contenu dans la loi de lutte contre le terrorisme.
Rappelons que l’article 14 de la loi n°69-33 du 12 Juin 1969 stipule: «Le port des armes de première catégorie est interdit ainsi que leur transport sans motif légitime. Toutefois, les militaires des armées de terre, de mer et de l’air peuvent porter leurs armes dans les conditions définies par tes règlements particuliers qui les concernent. Les fonctionnaires et agents des administrations publiques exposés par leurs fonctions à des risques d’agression peuvent être autorisés à s’armer pendant l’exercice de ces fonctions, dans les conditions qui seront fixées par décret».
Le magistrat a également indiqué que les structures de la magistrature prévoient de prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection des juges et mettre toutes les parties concernées devant leur responsabilité dans ce domaine.
E. B. A.
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