Riadh Jrad, fondateur de la Coordination nationale des gilets rouges, a indiqué que ce mouvement vise à faire tomber le gouvernement Chahed et les islamistes.
Selon M. Jrad, le mouvement des gilets rouges reproche au gouvernement d’union nationale de s’être allié avec le parti islamiste Ennahdha, d’avoir renversé le président de la république, Béji Caïd Essebsi, et pris le contrôle du pouvoir. C’est pour cette raison, dit-il, que les militants de cette coordination œuvrent à faire chuter le gouvernement.
«Nous appelons au changement du système politique actuel pour qu’il devienne présidentiel, et ce afin que le chef de l’Etat puisse accomplir au mieux son travail», a-t-il aussi indiqué, dans une déclaration au journal égyptien en langue arabe « Al Masry Al Youm« , publiée lundi 17 décembre 2018, ajoutant : «Nous avons reçu un coup de fil de Noureddine Ben Ticha, conseiller politique du chef de l’Etat, qui nous a transmis un message envoyé par ce dernier et qui dit : « Nous avons une grande confiance en la jeunesse tunisienne et la Tunisie est entre vos mains »».
Le fondateur du mouvement des gilets rouges a, par ailleurs, indiqué que le peuple tunisien fait, aujourd’hui, confiance au chef de l’Etat pour faire face au mouvement islamiste qui contrôle le gouvernement et le parlement. Nidaa Tounes, quant à lui, essaie, en ce moment, de corriger les erreurs commises après s’être allié avec Ennahdha, après avoir gagné les élections de 2014.
Riadh Jrad a également indiqué que Hafedh Caïd Essebsi, président du comité directeur de Nidaa Tounes, ne prévoit pas de présenter sa candidature aux prochaines élections présidentielles.
Ces déclarations, si elles ne sont pas démenties, sont graves et se passent de tout commentaire. Elles prouvent entre autres, qu’avec Noureddine Ben Ticha à la manœuvre, on peut s’attendre au pire, notamment à l’implication de la présidence de la république dans les pires magouilles visant à instaurer l’instabilité et l’anarchie dans le pays afin de permettre à ses maîtres de reprendre le pouvoir dans le pays.
E. B. A.
Bloc-notes : Pour qui sonnera le glas des gilets rouges en Tunisie?
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