L’opération antiterroriste menée conjointement par la garde nationale et l’armée, à Jbel Jradou (Kef) depuis le 19 décembre 2018, et qui se poursuit à ce jour, a donné lieu à beaucoup de rumeurs, en l’absence d’une communication officielle. Le porte-parole de la garde nationale fait un point à ce sujet.
Des médias avaient indiqué, mercredi dernier, qu’un membre de la Katiba Okba Ibn Nafaa, Aymen Ben Mouldi Ben Younes Jendoubi et originaire de la cité Chrichi, au Kef, avait été abattu, dans la nuit du mercredi 19 à jeudi 20 décembre. L’information, attribuée à de vagues sources sécuritaires, a été relayée par des syndicats de police, qui lui ont donné ainsi plus de crédibilité. Le silence des autorités officielles sur l’affaire n’a rien arrangé…
La preuve: surfant sur la présumée mort du terroriste du Kef, des médias ont «révélé», aujourd’hui, que le «corps» d’Aymen Jendoubi a disparu de l’hôpital régional du Kef (sic!). Et c’est là encore une rumeur, car en réalité, le corps de ce terroriste, si tant est qu’il a été abattu, n’a jamais été récupéré par les autorités, affirme le colonel Houssemeddine Jebabli, porte-parole de la garde nationale, interrogé par Kapitalis à ce sujet, en précisant que l’opération se poursuit et qu’aucun corps n’a pour le moment été trouvé.
Selon la même source, il y a probablement des blessés ou peut-être même des morts du côté des terroristes, puisque des affrontements ont bien eu lieu à Jebel Jradou et que des traces de sang ont été découvertes.
Aymen Jendoubi, qui est d’ailleurs probablement retranché dans cette même zone, était ciblé par l’opération.
Le colonel Jebabli explique qu’il ne faut pas tout divulguer lorsqu’une opération est en cours car les informations diffusées pourraient aider la cible aux dépens des agents.
Y. N.
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