Après le succès du 1er Financing, Investment and Trade in Africa (Fita), l’an dernier, une seconde édition sur le thème de l’accélération du commerce et des investissements inter-africains, aura lieu les 5 et 6 février 2019 à l’hôtel Laïco de Tunis.
Plus de 3000 opérateurs d’ici et d’ailleurs et une soixantaine de speakers ont confirmé leur participation au 2e Fita, organisé par le Tunisia-Africa Business Council (TABC), en partenariat avec le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, ainsi que ceux du Commerce et des Affaires étrangères; et qui sera ouvert par le chef du gouvernement Youssef Chahed, une manière de marquer l’intérêt qu’accorde désormais la Tunisie au développement de ses échanges avec le continent auquel elle a donné son nom antique : Africa en latin et Ifriqya en arabe.
A la rencontre des bailleurs de fonds
Le chef du gouvernement, qui prononcera le discours inaugural du forum, sera entouré de plusieurs de ses collaborateurs ainsi que des ministres africains invités à l’occasion. Parmi ces invités, on cite Emmanuel Esmel Essis, ministre auprès du Premier ministre chargé de la Promotion de l’investissement, et Thierry Badou, chef de service Attraction des investissements CEPICI (Côte d’Ivoire), Gabriel Curtis, ministre en charge des Investissements et des Partenariats publics-privés, et Aliou Souaré, chef de département Assistance aux Entreprises (Guinée-Conakry), Moulay Ahmed Boubacar, ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements et Moussa Touré, responsable de l’API (Mali), Thierry Hot, président du Rebranding Africa Forum et conseiller du président du Burkina Faso, et Bintou Diallo, directrice générale de l’API, Alexis Mohamed, conseiller spécial du président de Djibouti qui sera accompagné de Salem Samir, également conseiller du président djiboutien.
Anis Jaziri et Bassem Loukil.
C’est ce qui a été annoncé par le coordinateur général du forum Zied Loukil, jeudi 25 janvier, lors d’une conférence de presse à Tunis, présidée par Bassem Loukil, président du TABC.
Outre les responsables gouvernementaux, beaucoup de responsables d’institutions d’appui, experts économiques et hommes d’affaires seront réunis 2 jours durant, en présence de bailleurs de fonds «ayant une capacité de frappe en matière de financement des grands projets, y compris ceux du secteur privé», dira Zied Loukil.
Près d’une centaine d’institutions financières et organismes internationaux et panafricains seront donc présents, notamment la Banque africaine de développement (BAD), l’Afreximbank, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), la Banque islamique de développement (BID), l’ITFC, Bank Of Africa, AfricInvest, MIGA/ Banque Mondiale, la Sonibank Niger et Bénin, Société Générale, Coris Bank, BSIC, BCP, BMICE…
Habib Karaouli: «C’est un peu comme un Davos dédié à l’Afrique.»
Ce sera un rendez-vous important pour les PME qui profiteront de la présence de tous ces bailleurs de fonds pour mobiliser des financements pour leurs projets en cours, comme fut le cas l’an dernier, enchaîne Anis Jaziri, secrétaire général du TABC.
Un panel varié et un focus sur la Tunisie
Pour permettre les échanges et les prises de contacts, les organisateurs ont programmé 8 panels et des rencontres B2B auxquelles prendront part plus de 2000 personnes. Car un forum est aussi, et surtout, un espace pour nouer des relations d’affaires et lancer des idées de projets.
C’est ce qu’a tenu à rappeler Bassem Loukil. Le fait d’inviter à ce forum des personnalités de haut niveau, des représentants de fonds d’investissements et d’institutions financières, notamment des banques et des compagnies d’assurance, va aider à booster le commerce et l’investissement en Afrique, a expliqué M. Loukil. Et d’enchaîner : «Dès la fin de la 1ère édition, en février 2018, toute une équipe a travaillé sur ce 2e rendez-vous africain des affaires pour dénicher des speakers de qualité et trouver des thèmes qui intéressent le continent», le but étant d’œuvrer pour que la Tunisie prenne sa place au cœur de la dynamique d’investissement en Afrique et commence à concurrencer les pays qui l’y ont précédée, comme la Chine et la Turquie et, à cet égard, elle ne manque pas d’atouts.
«La Tunisie a toute une histoire avec l’Afrique. Dans chaque pays où nous nous sommes déplacés, nous avons trouvé 4 ou 5 ministres qui ont fait leurs études en Tunisie et y sont toujours très attachés, sans parler des gens qui se sont soignés chez nous et qui aiment notre pays», rappelle M. Loukil.
Bassem Loukil : «On parle d’hommes d’affaires à hommes d’affaires».
La Tunisie a un autre atout de taille: «Dans cette Afrique qui est en train de poser les jalons de sa marche historique vers le développement économique, les hommes d’affaires tunisiens savent vraiment comment se comporter. On n’a pas l’arrogance, la condescendance et la prétention de certains collègues d’autres pays. On parle terre à terre, d’hommes d’affaires à hommes d’affaires, d’institutions à institutions, humblement et concrètement, et c’est avec notre force de conviction et notre souci de l’intérêt commun qu’on est en train de percer et de se positionner», enchaîne le président du TABC.
Le FITA, une sorte de Davos en terre d’Afrique
La 2e édition du FITA a plusieurs objectifs, notamment l’évaluation de la situation du financement, du commerce et de l’investissement en Tunisie et en Afrique; la présentation des offres et des mécanismes de financement sur le continent; l’instauration d’un espace de rencontres, d’échanges et d’opportunités; le rapprochement des banques tunisiennes de leurs homologues panafricains pour faciliter l’accès des opérateurs économiques aux services financiers; l’élargissement du cadre de networking et la mise en relation de partenariat entre les opérateurs à la recherche des ressources et des bailleurs de fonds. C’est un peu comme un Davos dédié à l’Afrique, dira Habib Karaouli, commissaire du FITA 2019.
Le forum sera l’occasion de présenter des plans de développement économique et des projets d’investissement structurants. Pour cette session, les lumières seront braqués sur la Côte d’Ivoire, un pays en pleine restructuration et croissance économique, et le Mali, qui bénéficieront chacun d’une session spéciale en marge de la conférence pour leur permettre de mieux bénéficier des opportunités de financement et d’investissement dont ils ont besoin.
Anis Jaziri : «Des trophées seront décernés aux promoteurs les plus méritants».
Passant en revue les travaux du forum, M. Karaouli a indiqué qu’ils porteront, entre autres thèmes, sur les politiques d’intégration régionale et la diplomatie économique, l’accélération de l’investissement, la croissance et les échanges commerciaux inter-africains, les Fintech et la transformation digitale en Afrique, l’intelligence économique et la garantie du commerce et des investissements.
En fin de journée, une soirée-gala (sur invitation) se tiendra en l’honneur des succès tunisiens en Afrique. Des trophées seront décernés à cette occasion aux promoteurs les plus méritants, conclut Anis Jaziri. Car même si la Tunisie est encore insuffisamment présente dans le continent et qu’elle gagnerait à s’y déployer davantage – et c’est ce à quoi s’emploie le TABC -, il y a déjà des opérateurs économiques tunisiens qui y sont déjà bien implantés. Certains y ont même réalisé des success story et méritent, à ce titre, d’être salués pour leur engouement et leur persévérance.
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