«Lorsque Ridha Belhaj était chef du cabinet du président de la république, il avait invité les députés du bloc parlementaire Nidaa Tounes pour s’entretenir avec Béji Caïd Essebsi. C’est donc lui qui avait utilisé les moyens de l’Etat pour soutenir son parti politique», a indiqué Sabrine Ghoubantini, députée de la Coalition nationale.
Membre dirigeante du parti Tahia Tounes, dont la création a été officiellement annoncée dimanche dernier, la députée répondait ainsi aux critiques exprimées par Ridha Belhaj, coordinateur général de Nidaa Tounes, à l’égard du chef du gouvernement Youssef Chahed, l’accusant d’utiliser les moyens de l’Etat pour aider au lancement de ce nouveau parti.
Mme Ghoubantini, qui parlait à « El Matinale » sur Shems FM, aujourd’hui, mercredi 30 janvier 2019, a également indiqué, que le président de la république a, lui aussi, dans certains de ses discours et entretiens médiatiques, évoqué les problèmes intérieurs de Nidaa Tounes. Et il avait même, à maintes reprises, invité les dirigeants et les députés de ce parti au Palais de Carthage pour discuter de leurs problèmes internes. Les autres partis ayant des problèmes internes n’ont pas eu droit à ce privilège, a-t-elle fait remarquer, comme pour rappeler à M. Belhaj le fameux proverbe bien de chez nous : «Le chameau ne voit pas sa bosse».
«Le chef de l’Etat avait toujours, dans ses précédents interviews, défendu le mouvement Ennahdha. Il appelé ce parti à rejoindre le gouvernement au lendemain des élections de 2014. Ce n’est donc pas Youssef Chahed qui a permis à Ennahdha d’accéder au pouvoir et de lui donner des portefeuilles ministériels», a aussi déclaré Mme Ghoubantini, en réponse aux déclarations du président Caïd Essebsi dans son entretien, hier, au journal « Al-Arab » où il accuse le chef du gouvernement de servir les intérêts du mouvement islamiste, allant jusqu’à affirmer qu’Ennahdha est en train de préparer Youssef Chahed pour accéder à la présidence de la république.
Sur un autre plan, la députée a indiqué qu’après la tenue du premier congrès électoral de Tahia Tounes, prévu à la mi-mars, les dirigeants du nouveau parti seront élus aux niveaux national, régional et local.
Concernant la levée du gel des avoirs de l’homme d’affaires, Marouane Mabrouk, par l’Union européenne (UE), la parlementaire a indiqué que le chef du gouvernement n’est jamais intervenu dans cette affaire, assurant que l’organisation I Watch, ayant porté cette accusation, travaille pour le compte de certains partis politiques.
E. B. A.
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