Les partis politiques ayant pris part aux élections municipales de mai 2018 sont tous concernés par la demande présentée par la Cour des comptes à la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour analyser les mouvements bancaires effectués dans les comptes de leurs dirigeants.
C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la Cour des comptes publié cet après-midi, vendredi 1er février 2019, en précisant que cette décision entre dans le cadre de ses missions, notamment en ce qui concerne le contrôle du financement de la campagne électorale municipale, ajoutant que tous les partis politiques ayant remporté des sièges dans les conseils municipaux sont soumis à cette procédure, et ce conformément à l’article 95 de la loi n°2014-16 du 26 mai 2014 relative aux élections et référendums.
Cet article stipule en effet que : «La Cour des comptes peut demander aux autorités administratives compétentes de lui fournir un relevé détaillé sur les déclarations déposées pour l’organisation des manifestations et activités réalisées durant la campagne. Elle peut aussi demander à toute partie toute pièce ayant trait au financement de la campagne, susceptible d’être utile pour la réalisation de l’action de contrôle confiée à la Cour dans ce cadre».
La Cour des comptes rappelle, à ce propos, la nécessité de la dissocier de tout conflit politique, et ce pour qu’elle puisse mener à bien ses activités de manière indépendante et impartiale.
La Cour répond ainsi aux médias qui ont annoncé hier qu’elle avait demandé à la BCT d’analyser les mouvements effectués dans les comptes des dirigeants islamistes. En d’autres termes: l’opération est tout à fait ordinaire et n’est dirigée contre aucune partie.
E. B. A.
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