Selon Moncef Marzouki, ancien président de la république par-intérim, la « Troïka », coalition gouvernementale conduite par le mouvement islamiste Ennahdha (janvier 2012-janvier 2014), a sauvé la Tunisie et l’a mise sur la bonne voie.
Le secrétaire général de Harak Tounes Al-Irada a également indiqué, lors d’un meeting tenu dans la région de Bouficha (Sousse) hier, dimanche 17 février 2019, que grâce au gouvernement de la « Troïka », le pays s’est doté d’une nouvelle constitution, l’économie nationale a progressé, le niveau de la sécurité s’est amélioré et l’armée nationale s’est dotée de nouveaux armements.
M. Marzouki a, par ailleurs, indiqué que les prochaines générations se rendront compte de tous les acquis réalisés par le gouvernement de la « Troïka » et des nombreux mensonges diffusés par les médias à son propos… Acquis, qui, du reste, ne sont connus que de M. Marzouki, à moins de considérer la montée du terrorisme, en Tunisie, et les assassinats des dirigeants de gauche Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, comme des acquis. Ce sont des acquis, en effet, mais pour les extrémistes religieux et les salafistes wahhabites auxquels M. Marzouki avait déroulé le tapis rouge au palais de Carthage.
Sur un autre plan, le dirigeant politique, qui ne recule devant aucun excès de langage (ce qui est tout de même étonnant de la part d’un ancien chef d’Etat), a indiqué que des «gangs politiques» (sic!) gouvernent actuellement la Tunisie, en citant nommément Nidaa Tounes, qui, selon lui, gouverne avec la complicité des «médias de la honte» (re-sic!).
Parmi les médias de la honte, M. Marzouki ne met pas, bien entendu, Al-Jazeera, la chaîne de son employeur et bailleur de fonds, l’émir du Qatar, toute dévouée à faire reluire son image, largement écornée parmi les siens.
E. B. A.
Moncef Marzouki : Avidité de pouvoir et inconscience politique
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