Mongi Rahoui, député du bloc parlementaire du Front populaire (FP), a été choisi par le Parti des patriotes démocrates unifié (Al Watad) comme candidat à la présidentielle de 2019.
La décision a été prise lors d’une réunion de la commission centrale d’Al Watad, précise un communiqué publié hier, lundi 4 mars 2019, sans donner plus de détails sur les raisons de ce choix.
Cette proposition risque d’ailleurs de susciter des tensions au sein du Front populaire (FP), coalition politique regroupant douze partis de gauche radicale, dont le candidat pour ainsi dire «naturel», à savoir son porte-parole, Hamma Hammami, serait sans doute candidat, lui aussi, pour la 2e fois consécutive, après celle de 2014.
D’ailleurs, les baromètres politiques positionnent souvent M. Hammami parmi les 10 personnalités favorites des Tunisiens et, selon eux, les plus aptes à diriger le pays, alors que M. Rahoui n’a jamais figuré jusque-là dans ces sondages d’opinion.
On sait, également, que des divergences sont apparues ces derniers temps entre les deux principales composantes du Front populaire, à savoir le Parti des travailleurs et Al-Watad, et notamment entre Hamma Hammami et Mongi Rahoui, mais ces divergences sont restées jusque-là feutrées et confinées dans les hautes instances de la coalition. Cela n’a pas empêché les militants de base de s’étriper sur les réseaux sociaux.
De là à penser que cette candidature inattendue de Rahoui est un nouvel épisode dans cette guéguerre des camarades, il y a un pas qu’on serait tenté de faire…
E. B. A.
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