Hafedh Caïd Essebsi Selma Elloumi.
Le bureau politique et le comité central de Nidaa Tounes viennent d’être élus, malgré la foire d’empoigne qui a marqué les travaux du congrès électif ouvert samedi 6 avril 2019. Reste le casse-tête de l’élection (ou du choix) du président du comité politique, poste que se disputent Hafedh Caïd Essebsi et Selma Elloumi.
Comme à l’accoutumé, tout ne se passe pas comme prévu chez les Nidaistes, réuni en congrès à Monastir pour essayer de redorer le blason gravement terni de leur parti. Le seul moyen pour y parvenir c’est de couronner les travaux dans un esprit démocratique, c’est-à-dire en privilégiant l’élection aux magouilles et aux traficotages habituels. Or, plusieurs congressistes, au vu des débats houleux des deux derniers jours, expriment des craintes légitimes.
Tout semble, en effet, aller dans la mauvaise direction. Et le pire pourrait même arriver, à savoir la désignation du président du comité politique par une main invisible ou un homme de l’ombre.
«Personnellement, je suis contre le consensus. Nous devons procéder par des élections, car c’est cela la démocratie et non pas la loi les milices», lance l’un des congressistes, laissant entendre que la situation est tendue voire sans issue. On apprend par la même occasion ce que l’on sait déjà : il y a des milices au congrès de Nidaa. Et il n’est pas difficile d’imaginer qui les emploie.
Y. N.
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