«Vous pensiez qu’en désactivant votre compte, Facebook cessait de collecter vos données ? Il n’en est rien ! Et pourtant, pas un mot à ce sujet dans les conditions générales : c’est une pratique illégale», affirme Marc Tarabella, Eurodéputé PS en charge de la Protection des consommateurs.
Alors que mardi dernier, 9 avril 2010, la Commission européenne saluait les changements opérés par Facebook dans ses conditions d’utilisation, explicitant désormais la façon dont le géant américain utilise les données personnelles afin de générer des revenus, le lendemain, une autre pratique trompeuse est mise en lumière.
La désactivation d’un compte permet au citoyen de cacher ses données personnelles des regards des autres utilisateurs mais pas de Facebook qui continue à stocker vos données jusqu’à 30 jours après la suppression (et non la désactivation) définitive de votre compte.
«Mais lorsque vous épluchez la page dédiée à la politique d’utilisation des données, à aucun moment il n’est écrit que Facebook continue de suivre vos activités online après la désactivation de votre compte : il s’agit là clairement d’une pratique trompeuse», a dénoncé Marc Tarabella. Et d’ajouter : «Il est donc de ma responsabilité en tant qu’Eurodéputé en charge de la Protection des consommateurs d’interpeller la Commission européenne pour qu’elle ouvre une enquête, détermine si Facebook a effectivement fauté une fois encore.»
«Une entreprise qui souhaite rétablir la confiance chez ses consommateurs ne peut ainsi utiliser les données personnelles de ses utilisateurs sans être clair sur les conditions d’utilisation de celles-ci. C’est le rôle de l’Europe de rappeler les règles de bonne gouvernance et le respect des données à caractère privé aux entreprises, et le cas échéant de poser des sanctions aux récidivistes qui violeraient les réglementations», conclut Marc Tarabella.
En Tunisie, où la majorité des internautes utilisent Facebook sans modération et même, parfois, avec un excès d’insouciance et même d’inconscience, on est très loin d’être encore interpellé par ce débat. Notre pays est désormais ouvert à tous les vents et n’a plus rien à cacher…
I. B.
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